Carnet de bord
Le journaliste et le jardinier:une histoire de plume et de semis…
Mercredi 12 avril 2023 (S. Yataghène)-Le temps s’est passé, les arbres ont poussé et nous ont poussés après nous avoir gâtés avec leurs délicieux fruits et ombragés durant les journées torrides de l’été. Ce temps s’est bien coulé depuis les savoureuses et adolescentes parties de billes sur les rues poussiéreuses d’un village tiré vers le haut par la magie du ciel et dont les ancêtres ont fait une belle base de vie toujours en harmonie avec le Temps.
Sur les petites parcelles de terre dispatchées sur un sol ingrat,des mains tenaces et résistantes ont fini par faire devenir fertiles avec le temps. Chacun alors, au fil des générations, prenait ses outils le moment venu pour faire ses semis et planter ses arbres : figuiers,cerisiers, amandiers et châtaigniers.A tel point que le village prenait l’allure d’un écrin de verdure et ancrait, au fil du temps dans les esprits, l’amour de la terre et le respect de la nature.
Temps se faisant, nous avions décidé de ranger les sacs de billes sans effacer les tracés du jeu sur le sol, que d’autres ont repris à leur façon pour faire durer le plaisir et cette envie de vivre ensemble.
Le mythe de la presse libre...
Alors que par une journée venteuse où chacun de cette même génération d’écoliers impulsés vers de beaux horizons, par la prestigieuse école du village, une « plume » d’oiseau tomba du ciel et fit le bonheur d’un parcours de vie, pour une passion d’écriture et un gagne-pain.
Les deux rives alors firent une jonction du temps mais pas de l’espace pour permettre à ce dernier de faire usage de cette plume en la trompant dans des mots qui plaisent et déplaisent pour décrire des situations pas souvent faciles et donner des nouvelles que chacun juge à sa porte.
Le mythe d’une presse indépendante est toujours d'actualité, plus que par le passé.
Les années passent et rappellent au Temps les limites du temps, vu l’âge de la plume qui elle finit par s’arrêter sur un ton avant de reprendre sur un autre, qui n’est autre que celui du Livre, à l’écriture réellement libre et indépendante, parallèlement à la passion de cultiver son jardin au gré des saisons et des caprices de Dame nature. Ainsi étaient les jours du journaliste et du jardinier !
Un Café associatif s’ouvre à Verrey-sous-Salmaise
Dimanche11 août 2024- «Le verre à soi» est le nom d’un Café associatif qui s’est ouvert depuis janvier dernier à Verrey-sous-Salmaise. Aménagé dans les locaux de la cantine de l’ancienne école primaire du village, cet espace se veut être un lieu de retrouvailles et de convivialité, soutient Elvire Heobler qui s’exprime au nom d’une équipe de bénévoles accueillante et hospitalière dont Thierry, Christelle et Jean-Pascal.
Ici, on vient déguster un café, une boisson ou une planche apéritive et prendre part à une partie de jeux, dans une ambiance bon enfant.
«Notre établissement a vu le jour à la suite du constat selon lequel le village est dans la nécessité d’un lieu où les habitants, de tous les âges, peuvent se retrouver pour partager en toute convivialité un moment ensemble et se donner des nouvelles », souligne Elvire.
Dans ce contexte, elle rappelle que « dans les années 1960, le village comptait sept cafés-bars-restaurants, mais tous ont baissé rideau, l’un derrière l’autre, la dernière fermeture remontant à décembre 2022 ».
Une initiative en bonne voie…
Elvire se réjouit du bon démarrage du projet et « du soutien salutaire du Maire dont la Municipalité prend en charge l’électricité, l’eau et la mise à disposition des locaux. Nous utilisons des produits locaux pour soutenir nos producteurs et commerces », précise Elvire. Pour les grands événements, le Verre à soi les organise à la salle des fêtes du village.
A la rentrée, un karaoké est prévu. « Notre rêve est que notre activité s’épanouisse et réponde aux attentes des habitants. Ce qui nous stimulera à l’avenir de demander une licence, pourquoi pas ! », ambitionne l’équipe
Pratique :
Le verre à soi est ouvert tous les vendredis de 19h à minuit et le dimanche de 11h à 14h. Le verre à soi, 6, rue des écoles, Verrey-sous-Salmaise, 21690.
L'équipe de bénévoles entourant M. le Maire (au centre)
Crédit.S.Y
Nostalgie à la Une: Quand la rue d'en bas et la rue d'en haut façonnaient l'âme de L-N-I
Vendredi 30 août 2024 (Salah Yataghène)- En franchissant le seuil de «la Porte de Michelet», à l’Est comme pour rester dans l’axe central et rejoindre celle "d’Alger", à l’Ouest, que l’occupant avait mis un sacré temps pour conquérir L-N-I (en 1857), la citadelle aux quatre vents, perchée à 900 mètres d’altitude, vous propose un choix simple: soit vous prenez la rue d’en haut ou la rue d’en bas ou carrément rester sur la rue centrale.
La ville était ceinte de ses murailles sur laquelle veillait le Saint Sidi Hend Awanou.
Larbaa-Nath-Irathen au relief napoléonien s’est bien recroquevillait sur elle-même comme pour préserver son intimité et vous envelopper dans sa beauté.
La rue "d’en haut" inscrit son histoire dans le registre de la discrétion et surplombe la ville d’où on pouvait observer sa consœur centrale par de longs et interminables escaliers raides à vous couper le souffle.
Une coupe de cheveux animée, trouvable nulle part !
Quelques commerces presque de fortune: un coiffeur, Da Rabah,de surcroit un adepte du grand chanteur Slimane Azem, (il vous coiffe en chantant Ayafrukh Ifirless), plus loin un droguiste répondant au nom de Méziane Ath-el-Mouloudh, et une salle de jeux au nostalgique baby-foot de Chabane Ourezki, avaient fait son bonheur durant de longues années qui ont suivi l’indépendance.
La rue centrale où s’est développée l’âme de la ville, autrefois Fort-National, brillait par la richesse de ses boutiques de tous genres. On y dénombre des Cafés-maures, des boulangeries à l’ancienne (qui n’a pas gouté le pain Maouniss, aux grains de sésame), des alimentations générales et boucheries à la viande fraiche, des échoppes de légumes-bio des Consorts Hamrioui et Benane,
La crémerie de Ammi Ali Sam...
Bien sûr sans oublier l’incontournable crémerie de Ammi Ali, les restaurants et les gargotes du coin réputées pour leur cuisine traditionnelle.Le modeste restaurant "Bon accueil" de la famille Abbes a fait travailler dans ses derniers jours, un cuisinier du village Taddert-Oufella, en la personne de Da Amar Lancri (pensée), connu pour son savoir-faire dans la gastronomie du terroir.
Lounis Aït-Menguellet avait pour habitude de passer par-là!
Sur cette rue, existaient au total sept boulangeries, un cordonnier "bien chaussé", deux retoucheries et un réparateur radio-TV. Et même un luthier, Sam Abdenour, auquel était abonné le célèbre poète Lounis Ait-Menguellet.
Cet atelier figurait en bonne position dans ce décor mi-urbain mi-rural. L'artiste y venait apporter des soins à son instrument de musique qui avec ses belles mélodies, avait marqué comme, il se doit, la génération des années 1970 voir au-delà.
Hymne à l'ancien marché hebdomadaire
D'autre part, la configuration de cette rue inspirait convivialité et qualité urbaine. C'est simple, le jour du marché (hebdomadaire), à la sortie-est, dans le temps, procurait son air de fête, les hommes aux burnous blancs, à dos d'ânes, venaient de tous les villages faire leurs emplettes et passer un moment convivial ensemble en sirotant un thé à la menthe sur les lieux.
L’emblématique cité Djambo!
Quant à la rue d’en bas, elle avait cette caractéristique d’être d’abord fréquentée quasiment par la junte féminine comme pour ne pas s’attirer les regards des vis-à-vis masculins, avec ses commerces de tissus et autres merceries pouvant justifier quelque part cette option.
Des fast-foods versés dans le savoir-faire culinaire de la sardine et des frites maison attiraient un grand nombre de villageois. Pas loin de là, dans les parages se trouve une des anciennes résidences HLM surnommée Jumbo à tord ou à raison, vas-y savoir!
(*) Important
Nous avons eu par le passé à traiter individuellement des commerces gérés par des concitoyens de notre village Taddert-Oufella sur cette rue dont une quincaillerie, une boucherie et un Café-maure.
Légende:
Face au siège de l’A-P-C, la statue du Chahid Abane Ramdane, interpelle sur l’histoire de L-N-I
Crédit: SY-2016
Balade dans le Marais Breton : entre le sel et les cygnes
Dimanche 31 août 2024 (Salah.Yataghène)- Alors que le mois d'août tirait sa révérence, ce dimanche, j'effectuais une balade de fin de saison de 12kms dans le Marais Breton, entre salines et communauté de cygnes. Le tout balisé par des colonnes de mûres vous invitant à la dégustation.
Le temps mitigé de la matinée s’est vite amélioré dans l’après-midi au bonheur des promeneurs rencontrés en grand nombre, tout au long de la grande bleue parsemée de petites cabanes en bois reliées au continent par un ponton appelées "carrelets" (grands filets destinés à la pêche de petits poissons) que gardaient en files indiennes, les mouettes.
Le sel de Guérande...
Parler des marais salants, c’est surtout ne pas passer à côté du sel marin et artisanal de Guérande de renommée internationale. Il est considéré comme un sel de haute qualité en raison de sa teneur en minéraux naturels tels que le magnésium, le calcium et le potassium.
Voyons voir: Selon des infos recueillies sur place, "les premières salines ont été creusées au début de l’ère chrétienne sous l’influence des Romains. Les moines bénédictins du XIe au XIIIe siècle entreprirent la construction d'installations salicoles:fosses et étiers. Ils s'installèrent notamment à l'Île Chauvet, et dans d'autres abbayes".
Le marais était réputé, depuis le Moyen Âge jusqu'au XVIIIe siècle, pour ses marais salants qui ont hissé le Marais breton au rang de plus grand producteur de sel en France du XVe au XVIIIe siècle avec jusqu'à 30 000 tonnes produites par an. Des armadas de bateaux arrivaient même de Suède pour charger ce précieux produit. La consommation de sel était alors beaucoup plus importante que maintenant car utilisé comme principal agent de conservation des aliments: la salaison était très répandue.
Paradis naturel. Tantôt doux, tantôt salé, même les signes s'y prélassent