Nostalgie à la Une: Quand la rue d'en bas et la rue d'en haut façonnaient l'âme de L-N-I
Vendredi 30 août 2024 (Salah Yataghène)- En franchissant le seuil de «la Porte de Michelet», à l’Est comme pour rester dans l’axe central et rejoindre celle "d’Alger", à l’Ouest, que l’occupant avait mis un sacré temps pour conquérir L-N-I (en 1857), la citadelle aux quatre vents, perchée à 900 mètres d’altitude, vous propose un choix simple: soit vous prenez la rue d’en haut ou la rue d’en bas ou carrément rester sur la rue centrale.
La ville était ceinte de ses murailles sur laquelle veillait le Saint Sidi Hend Awanou.
Larbaa-Nath-Irathen au relief napoléonien s’est bien recroquevillait sur elle-même comme pour préserver son intimité et vous envelopper dans sa beauté.
La rue "d’en haut" inscrit son histoire dans le registre de la discrétion et surplombe la ville d’où on pouvait observer sa consœur centrale par de longs et interminables escaliers raides à vous couper le souffle.
Une coupe de cheveux animée, trouvable nulle part !
Quelques commerces presque de fortune: un coiffeur, Da Rabah,de surcroit un adepte du grand chanteur Slimane Azem, (il vous coiffe en chantant Ayafrukh Ifirless), plus loin un droguiste répondant au nom de Méziane Ath-el-Mouloudh, et une salle de jeux au nostalgique baby-foot de Chabane Ourezki, avaient fait son bonheur durant de longues années qui ont suivi l’indépendance.
La rue centrale où s’est développée l’âme de la ville, autrefois Fort-National, brillait par la richesse de ses boutiques de tous genres. On y dénombre des Cafés-maures, des boulangeries à l’ancienne (qui n’a pas gouté le pain Maouniss, aux grains de sésame), des alimentations générales et boucheries à la viande fraiche, des échoppes de légumes-bio des Consorts Hamrioui et Benane,
La crémerie de Ammi Ali Sam...
Bien sûr sans oublier l’incontournable crémerie de Ammi Ali, les restaurants et les gargotes du coin réputées pour leur cuisine traditionnelle.Le modeste restaurant "Bon accueil" de la famille Abbes a fait travailler dans ses derniers jours, un cuisinier du village Taddert-Oufella, en la personne de Da Amar Lancri (pensée), connu pour son savoir-faire dans la gastronomie du terroir.
Lounis Aït-Menguellet avait pour habitude de passer par-là!
Sur cette rue, existaient au total sept boulangeries, un cordonnier "bien chaussé", deux retoucheries et un réparateur radio-TV. Et même un luthier, Sam Abdenour, auquel était abonné le célèbre poète Lounis Ait-Menguellet.
Cet atelier figurait en bonne position dans ce décor mi-urbain mi-rural. L'artiste y venait apporter des soins à son instrument de musique qui avec ses belles mélodies, avait marqué comme, il se doit, la génération des années 1970 voir au-delà.
Hymne à l'ancien marché hebdomadaire
D'autre part, la configuration de cette rue inspirait convivialité et qualité urbaine. C'est simple, le jour du marché (hebdomadaire), à la sortie-est, dans le temps, procurait son air de fête, les hommes aux burnous blancs, à dos d'ânes, venaient de tous les villages faire leurs emplettes et passer un moment convivial ensemble en sirotant un thé à la menthe sur les lieux.
L’emblématique cité Djambo!
Quant à la rue d’en bas, elle avait cette caractéristique d’être d’abord fréquentée quasiment par la junte féminine comme pour ne pas s’attirer les regards des vis-à-vis masculins, avec ses commerces de tissus et autres merceries pouvant justifier quelque part cette option.
Des fast-foods versés dans le savoir-faire culinaire de la sardine et des frites maison attiraient un grand nombre de villageois. Pas loin de là, dans les parages se trouve une des anciennes résidences HLM surnommée Jumbo à tord ou à raison, vas-y savoir!
(*) Important
Nous avons eu par le passé à traiter individuellement des commerces gérés par des concitoyens de notre village Taddert-Oufella sur cette rue dont une quincaillerie, une boucherie et un Café-maure.
Légende:
Face au siège de l’A-P-C, la statue du Chahid Abane Ramdane, interpelle sur l’histoire de L-N-I
Crédit: SY-2016
A découvrir aussi
- Le journaliste et le jardinier:une histoire de plume et de semis…
- Un Café associatif s’ouvre à Verrey-sous-Salmaise
- Balade dans le Marais Breton : entre le sel et les cygnes
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 135 autres membres