AZul a Taddert

La RYS 1er septembre 2018 (Syat)-Dans l'univers de la chanson kabyle, émerge une jeune étoile:Yasmine Taleb, 20 ans, native de Tizi-Ouzou. Etudiante à l'université Mouloud Mammeri, elle s'affirme d'abord au sein de la chorale du prestigieux lycée El Khansa de la ville des Genêts et à l'émission Alhane wa chabab de la Télévision algérienne. 

Portrait...

Yasmina Taleb

J’ai commencé à mûrir une passion pour la musique grâce aux cours dispensés dans cette matière dans mon collège, ce fut l'une des matières que j’appréciais de toutes. Ensuite, c'est à la chorale du lycée el Khansa que j'ai développé cet intérêt pour la musique. 

C’est là que tout a commencé. L’échange de connaissances entre les élèves avec qui je partage cette passion m’a permis d'affirmer mes capacités et de vivre des expériences très enrichissantes et notamment la scène en solo. J'y ai vécu des moments "un peu délicats" et je trouvais refuge dans la musique.

Le regard que posent sur vous vos camarades au lycée?

Au lycée, j’étais la fille très timide un peu effacée, donc je devenais une toute autre personne quand je suis face au micro avec mon instrument. Pour ceux qui me connaissent c’est là qu’ils découvrent la surprise, c’est le cas aussi pour mes instituteurs et institutrices. Et je pense que le regard qu’ils posent sur moi est plutôt positif.

Est-ce le début d'une belle carrière?

Ce que nos anciens célèbres chanteurs ont apporté à notre culture est énorme, en termes de transmission de cette dernière à travers la chanson kabyle, tant cela est porteur de notre identité. J'ai pour ambition de faire revivre les chansons du terroir et leur donner un air plus moderne pour que cela puisse toucher, non seulement l’ancienne génération, mais également la nouvelle. 

Que diriez vous de vos fans? 

Je venais tout juste de sortir de cette «grande école» qu'est Alhan wa chabab, qui m'a permis de faire une expérience exceptionnelle. Et les belles nuits du Ramadhan étaient ma 1ere scène. Aprés m’être habituée à me regarder à l’écran pendant mon aventure, j’ai senti que le public s’empressait de me voir me produire devant ses yeux, en témoigne l'accueil chaleureux qu'il me réserve à chaque prestation.

Comment conciliez-vous études et musique ? 

C’est vrai que concilier mes études et ma passion pour la musique n’est pas une chose facile, mais « organisation » et « priorités » sont mes maîtres-mots pour y parvenir.Consacrer un moment à mes études est ma première priorité, et un temps à la musique, au chant et à la guitare ensuite. 

Quelle chanson vous a marqué le plus?

J’ai deux chansons qui m’ont marquée, la 1ere est «Axxam» de Salem Iddir parce que c’est la toute 1ere chanson que j’ai chantée sur scène en solo avec ma guitare devant un public composé de mes camarades, mes professeurs, ma directrice et tout le personnel administratif du lycée El Khansa.

Et la 2eme est « nda yella» connue «erras tili» de Idir que j’ai pu rencontrer grâce à cette chanson et non seulement la chanter avec lui à la radio de Tizi-Ouzou, mais aussi, j'ai eu l’honneur de travailler avec lui en choriste dans ses 2 concerts du 4 et 5 janvier 2018 à la Coupole d’Alger. Une expérience qui m’a énormément marquée.

Un mot sur vos rêves et projets?

Mon rêve est de faire entendre la chanson kabyle à l’échelle internationale, de pouvoir faire découvrir notre culture et chanter dans de grandes scènes un peu partout dans le monde comme l’ont fait nos idoles tels Idir et Takfarinas.

Actuellement, j’ai de petits projets à réaliser dont une reprise d’une des anciennes chansons de notre patrimoine berbère qui sortira bientôt Inchallah, un album avec clip que je prépare avec une maison de production algérienne, et bien sûr de poursuivre mes études supérieures parallèlement.

cliquez : https://www.youtube.com/watch?v=wbUUVPUlCpc 

Yasmina, "la musique, un moyen d'évasion"