Rétroviseur: rue d'en bas rue d'en haut...
La Roche-sur-Yon 12 novembre 2015 (Syat)- En franchissant le seuil de la porte de Michelet comme pour rester dans l’axe central et rejoindre celle d’Alger, à l’Ouest, que l’occupant avait mis un sacré temps pour atteindre (en 1857), la citadelle des Ath-Yirathen perchée sur ses
Larbaa-Nath-Irathen au relief napoléonien s’est bien recroquevillait sur elle-même comme pour préserver son intimité et vous envelopper dans sa beauté. La rue "d’en haut" inscrit son histoire dans le registre de la discrétion et surplombe la ville d’où on pouvait observer sa consœur centrale par de longs et interminables escaliers raides voire de venelles.
Quelques commerces presque de fortune: un coiffeur, un droguiste et une salle de jeux au nostalgique baby-foot avaient fait son bonheur durant de longues années qui ont suivi l’indépendance.
La rue centrale où s’est développée l’âme de la ville, autrefois Fort-National, brillait par la richesse des ses boutiques de tous genres:cafés maures, boulangeries à l’ancienne (qui n’a pas gouté le pain Maouniss, aux grains de sésame), ses alimentations générales et boucheries à la viande fraiche qui avaient séduis les gosiers, ses échoppes de légumes bio des Consorts Hamrioui et Benane, bien sure sans oublier l’incontournable crémerie de Ammi Ali, les restaurants et les gargotes du coin réputées pour leur cuisine traditionnelle.
Lounis avait pour habitude de passer par là!
Sur cette rue, existaient sept boulangerie, autant de cafés, de boucheries, un cordonnier "bien chaussé", deux retoucheries et un réparateur radio-TV. Même un luthier auquel était abonné le célébre poète Lounis Ait-Menguellet, figurait en bonne position dans ce décor mi urbain mi rural. L'artiste y venait apporter des soins a son instrument.
La configuration de cette rue inspirait convivialité et qualité urbaine. Le jour du marché (hebdomadaire), à la sortie-est, procurait a cette rue son air de fête, les hommes aux burnous blancs venaient de tous les villages environnants qui formaient cette bourgade aux quatre vents.
La rue d’en bas avait cette caractéristique d’être d’abord fréquentée quasiment par la junte féminine comme pour ne pas s’attirer les regards des vis-à-vis masculins, les commerces de tissus et autres merceries pouvaient justifier cette option. Des fast-foods versés dans la savoir faire culinaire de la sardine et des frites maison ont marqué cette rue qui donnait sur l’une des anciennes résidences HLM surnommée Jumbo.
Légende: La statue du chahid Abane Ramdane veille sur la ville
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