Quand Yennayer (Nouvel an berbère) fédère...

La Roche-sur-Yon 14 janvier 2019 (Syata)-Si aucune soirée célébrant Yennayer (Nouvel an amazigh) depuis 16 ans dans sa terre d’adoption: à La Roche-sur-Yon, capitale de la Vendée, ne ressemble à l’autre, celle du 12 janvier 2019 que nous venons de vivre reste exceptionnelle,.

De l’avis du nombreux public participant venant non seulement de la Vendée (Les Sables d'Olonne, Luçon, Dompierre-sur-Yon, Mouilleron-Le-Captif, Fontenay-Le-Comte), mais également de différentes villes de France (Rennes, Nantes, Lorient, Niort, Poitiers, Paris, Lyon).

Des recoupements de commentaires opérés sur la toile l’attestent en plus des impressions recueillies spontanément dans la salle. Tous ont remarqué cette belle mixité sociale, cette ambiance chaleureuse et cet esprit de partage et solidaire qui nous rappelle à bien d’égards encore qu'à La Roche-sur-Yon, il y a bel et bien un seul public en osmose (habitants, associatifs, élus…) de Yennayer, qui s’appelle désormais La Grande famille comme aimait à dire le célèbre écrivain-journaliste algérien Tahar Djaout «La famille qui avance». Pensée !

Bravo aux danseuses Naja de Mélissa et à Saïda (animatrice)

Cette ambition, l’association Alfa la doit avant tout à ses bénévoles et à la détermination de l’équipe dirigeante de maintenir le cap vaille que vaille. La réussite est à ce prix. Encore une fois le résultat était à la hauteur des efforts consentis pour faire de cette soirée un beau moment de partage et de renforcement des liens entre les communautés de nos deux pays: La France et l’Algérie, voir au-delà.

En plus de la qualité de ses prestations: accueil des convives, ambiance-décor, repas, musique, danse, message du discours, la soirée a brillé par ses étoiles: tous auraient remarqué cette belle chaine d’enfants des deux rives richement vêtus qui donnait de la couleur présente et future à la scène sous les regards enchantés de leurs parents, car Yennayer c’est avant tout l’esprit de famille. Un repas ne vaut que s'il est partagé par tous, disait une mère un jour à son enfant qui voulait piquer dans la marmite tout seul!

Pour que vive la fraternité entre les cultures!

Deux groupes de musique pour cette édition est aussi un fait exceptionnel dans les anales d’Alfa: les musiciens nantais Afzzim conduit par Mohand-Saïd (l'Homme au chapeau) et le célèbre chanteur Ali Ferhati se sont bien relayés sur scène dans le message et le ton et ce, dans une parfaite complémentarité pour instaurer une belle ambiance toute la soirée qui a fait le bonheur des passionnés de la danse dans ses styles kabyles ou autres.

Qui n'aurait pas entonné l'emblématique chanson " Pour vous je chantais les Femmes" de maitre Chérif Kheddam?, un bel hommage interprété avec brio par le groupe Afzim.

Le pari était largement gagné

Le pari était largement gagné. L’hommage à Charles Aznavour et par ricochet à Idir, a rehaussé d’un cran la symbolique de la soirée en termes d’ouverture culturelle sur le monde.

Au demeurant, cette édition, hasard du calendrier, n’a fait que donner une réplique au grand concert de Idir, Ait-Menguellet et Allaoua, organisé à Bercy (Paris, capitale du monde) devant 20 000 spectateurs le même jour pour porter Yennayer au delà de ses frontières naturelles. C'est aussi ça la culture berbère! Car toute culture introvertie est porteuse des germes de l'asphyxie et donc vouée à une mort certaine!

Bravo à Tous

Et Assegas Ameggaz