Semaine berbère: belles rencontres, échanges et nostalgie
La Roche-sur-Yon 27 avril 2016 (Syat)-L’univers kabyle s’est extasié dans le ciel yonnais pendant une bonne dizaine de jours à L
Le coup d’envoi a été donné par une brillante exposition d’œuvres de Slimane Ould-Mohand qui a su mettre en lumière « l’âme kabyle » en alimentant ses tableaux, aux couleurs chaudes, par des souvenirs d’enfance et des clins d’œil-hommage à la femme des montagnes (yellis pudhrar), cette porteuse inconditionnelle de l’identité amazigh.
A cette ambiance des grands jours, Salah Oudahar, directeur artistique de Strasbourg-Méditerranée, «l’indécrottable» des ruines romaines de Tigzirt-sur-mer, son fief, auquel il est viscéralement rivé, est venu nous rappeler au travers d’un récital poétique émouvant «Les témoins du temps », en faisant parler subtilement les traces de notre mémoire, de sa mémoire en déclamant de beaux textes, accompagné du virtuose Christian Ott à la guitare.
Nous avions vu dans la salle des personnes fondues en larmes tant chaque passage, chaque mot de l’intervenant nous rappelait notre rapport au temps, à notre souffrance, à notre ingratitude, à la bêtise humaine.
Salah Oudahar qui inscrivait aussi sa présence à L
Kateb et Mammeri honorés
L’orateur sait de quoi il parle, lui qui dit s’abreuver à la source de ces deux écrivains que le hasard ou l’ironie du sort à retirer a toute l’humanité le même jour soit le 29 octobre. Salah que le public yonnais a apprécié est allé également a la rencontre d'un des plus grands lycée Notre dame du Roc dont il a apprécié l'intérêt porté à sa récital.
Mme Jedjiga Ouggad Douillard, fervente de la recherche sur le domaine berbère est venue parler, devant plus d’une centaine de personnes, de l’histoire de la culture de la Kahina, dans un langage simple emprunt de recherche et de véracité de faits historiques. La femme n’a pas qu’un tour dans son sac, elle bosse sur cette culture « perturbante» depuis les années 60.
Après la nourriture intellectuelle, le public a pu découvrir l’art culinaire kabyle autour d’une repas traditionnel, préparé soigneusement par Hamid, la chorégraphie berbère via des ateliers de danse animés par la professionnelle Nouara Immoula, la calligraphie avec le Marocain Hacen Oujddi, des gâteaux algériens avec Roselyne et Gribouille, pour enfin terminer le tout en beauté avec le groupe Bélaïd Tagrawla dans un concert qui restera longtemps dans les annales yonnaises.
Bélaid a fait la traversée depuis Alger pour rejoindre ses copains de Paris, avec dans ses bagages « Ma mère allait à pieds nus" (yemma thda hafi), A Fadhma Nsoumeur et tant d’autres chansons qui ont déchainé la foule sur une piste de danse pleine à craquer, où des femmes des deux rives, élégamment habillées en robes kabyles, tissaient grâce, à l'art de faire bouger son corps, la toile de l’amitié franco-algérienne, au sens où le veulent
Prochaine chronique
Tagrawla à la Roche
Récital poétique Les témoins du temps de Salah Oudahar
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