AZul a Taddert

La Roche-sur-Yon 1er octobre 2018 (Syat)-L’automne, ou chacun voit midi à sa porte. Il partit à l'aube, à peine avoir fini un morceau de galette dure accompagnée de figues sèches de saison, trempées dans l’huile d’olives, la mule chargée à craquer de poteries utilitaires, sortant juste des moules des Ath-Khir aux Mille potiers, dégageant encore l’odeur de la terre cuite.

Tous deux avaient tantôt le soleil devant, tantôt derrière, ils arpentèrent les chemins de cette haute Kabylie tirant vers le ciel, enveloppée encore dans ce feuillage jaunissant et multicolore de figuiers et d'amandiers, toute avide de savourer les dernières minutes d’un Sommeil du juste. (M. Mammeri).

De village en hameau, le rêve de l’Homme était de décharger l’animal épuisé, en écoulant sa marchandise en fin connaisseur de sa fidèle clientèle qui l’attendait comme cette étoile du berger.Après des heures de marche soutenue, ils atteignirent le premier village d’étape dont l’homme connaissait les codes d'entrée.

Tenez c'est chaud!

Direction: la place du village où un rassemblement de femmes autour d’un métier à tisser venait tout juste de prendre fin. Il prît le relais en libérant la bête de son fardeau, et lui donna quelques grains à moudre.

La nouvelle est dans l’air, le potier arrive! La première cliente s’amène avec un café d’accueil, "assorti" de quelques beignets en guise d’hospitalité.C'est dans les mœurs locales, le respect dû à l'étranger du village.

Elle fixa son choix sur un plat et le paya pendant que d’autres clientes arrivèrent derrière elle, chacune cherchant son bonheur.

Á la mi-journée, l'étale à ciel ouvert commença à se vider, alors qu’un déjeuner servi tout chaud atterrit sous le regard affectueux de notre marchand de poteries.Ainsi étaient accueillis naturellement les commerces ambulants dans nos villages…

 Légende: l'âne , le fermier et son fils:

une autre histoire.