AZul a Taddert

La Roche-sur-Yon 24 février 2019 (Syat)- Le dénominateur était commun, la destinée l’était encore plus. Nous eûmes la chance de loger tous à la même enseigne. Le plus nanti avait pour tout une paire de botte "en caoutchouc" pour affronter l’hiver (image). Enfants de la guerre, adolescents de la paix, jeunes dignes. Le village fut un refuge chaleureux, une école de formation aux valeurs des hommes et des femmes de demain. Aidés par nos vaillantes mères, nous eûmes à cœur de réussir et de nous tirer vers le haut.

Ces ambitions de jeunes ont toutes convergé vers un haut lieu de savoir qui a pour nom l’Ecole Laarich qui des années durant a produit des têtes bien faites et firent honneur au village:les Mostéfaoui Da Salah et Amar (père et fils) firent un bel exemple en formant solidement la  génération post-indépendance. Plusieurs élèves de cette promotion ont franchi le seuil de la sphère savante. 

Cette école a dispensé son savoir sans discontinué à l’instar de sa source où nous nous désaltérions été comme hiver, face au champ de noisetiers qui la bordait. La "dernière vague" avait des noms, des ambitions et des parcours de vie qui singularisent tout un chacun. J’en parle nostalgiquement 40 ans après. Chebli Ramdane n’Ali, Chebli Hamid (pensée), Yousfi Mouloud, Zouak Mouloud, Yataghène Ahcène, Kolli Brahim, Allache Bélaïd, Chebli Bélaïd, Chebli Rachid.

Quelle cohésion !

Aux premiers souvenirs d’enfance, nos habitudes de faire le chemin de l’école ensemble, le départ du village fut toujours un moment fort de solidarité et d’amitié. Nous avions fait des parties de foot, des moments d’affiner nos liens avec cette fierté de monter une équipe qui a de tout temps représenter Taddert aux tournois inter villages.

Au sein du groupe, régnait toujours la bonne ambiance et la rage de vivre son temps.  Ramadane : l’esprit mathématicien, Hamid (l’organisateur), Mouloud le Bon vivant, Mouloud Yousfi, l’intransigeant, Bélaïd Allache, le consentant, Rachid, le Farceur, Ahcène, le Paisible, Bélaïd Chebli, l’introverti, Brahim, le Sensible.

On se croirait au printemps....