Les sans culotte: Quand la patate «douce» s’invite dans les plats kabyles
Mardi 22 septe 2020 (Syat)- Ironie du sort, peste le Rebelle Lounas Matoub. Les vergers de la Haute-kabylie avaient jusqu’il n’y a pas si longtemps, une seule variété de pommes de terre, réputée pour les ménages, les paysans étaient rodés à sa culture, sobre elle l’était et restait dans ses promesses de bonnes récoltes chaque saison agricole.
Jusqu’au jour où une concurrente surnommée la patate «douce» comme dans la chanson de Lounis Aït-Menguellet « d’où viens-tu brouillard?, brouillard emporté par le vent », est venue s’incruster dans son territoire petit a petit en accaparant des parcelles tantôt dans le bas Sébaou, à proximité de Tizi, tantôt au pied du majestueux Djurdjura. C’est la girouette qui fait tourner le vent et non l’inverse!.
Sur les marchés des dupes qui venaient de la découvrir, elle captait par son caractère «doux» sans qu’ils fassent siens l’adage qui veut que «tout ce qui brille n’est pas or».
Il est vrai, elle se vendait à petit prix pour garnir les plats kabyles avides de changement culinaire, le couscous ayant prouvé pour eux ses limites. Les maitresses de maisons déroutées!
Au fil du temps et de la supercherie dudit légume conjuguée à la complicité de certains marchands (mandataires) qui l’introduisaient dans les commerces locaux, elle se fit une bonne place et faisait croire qu’elle est la meilleure variété.
Les consommateurs naïfs, séduits, en effet, par son apparence de douce, ouvraient avec facilité leur porte-monnaie, sans se soucier des tenants et des aboutissant de cette concurrence déloyale. Ainsi finit la mauvaise monnaie qui a chassé la bonne. Alors manger local c'est mieux et en finir avec ce Vieux légume!
A découvrir aussi
- Billet: Quand la «mort» fait naitre une seconde vie...
- Coup de gueule: A quoi rêvent les loups ?
- Boudiaf-Hommage: le Patriote, la briqueterie et le rideau...
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 135 autres membres