AZul a Taddert

La Roche-sur-Yon 2 août 2016 (Syat)- C’est tellement du vrai que ça a duré toute la vie. Les bijoux berbères, ce trésor ancien sont indissociables des femmes kabyles qui les portent, si on le dit c’est juste pour mettre de l’ordre dans l’histoire de cette vocation ancestrale portée au plus haut point par les artisans d’Ath-Yani, à proximité du Djurdjura. Ce massif montagneux orné de ses 1 200 villages comme des perles, décrivait le poète Lounis.

Ces bijoux, nos mères, très attachées, les sortaient à chaque belle cérémonie heureuse du village pour valoriser leurs tenues traditionnelles fièrement portées. Il s’agit d’un tout inséparable de l’âme qu’ils traduisent. Ceux-ci prenaient de la valeur au fur et à mesure de l’âge de celle qui les arborait. 

Les artisans-producteurs en ont fait non seulement un gagne-pain mais surtout un combat pour leur sauvegarde en assurant la transmission aux générations futures. Néanmoins, la mondialisation, avec son corolaire les bijoux de fantaisie ne sont pas là pour arranger les choses, au contraire.

La traditionnelle Fête des bijoux des Ath-Yani qui s’achève le 5 août serait certainement un moment propice pour mesurer les turbulences auxquelles font face les quelques ateliers encore en survie dans cette localité où tout est rythmé par le savoir et l’ingéniosité des habitants.   

Bouton d'or alors on parlait de l'argent