AZul a Taddert

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Rétroviseur: aujourd'hui, Azouza "Le Petit Paris"...

La Roche-sur-Yon 13 novembre 2015 (Syat)- Fort National est une bourgade qui se couche et se réveille avec ses vingt-cinq villages et hameaux. Le soir venu, ces grappes de maisons faisaient concurrence aux étoiles même du temps de la bougie et de la lampe à pétrole.

 

Pas un sans histoire et légendes, certaines sont de ce monde et continuent encore d’alimenter la relève grâce au mouvement associatif et d’autres sont « parties »au crépuscule de leur âge, mais restent ancrées dans la mémoire collective.

 

La porte d’Alger s’ouvre et faisant le dos à celle de Michelet. Nous sommes à l’Ouest de la ville. Nous embarquions pour Tizi, une journée de Genêts en fleurs. La descente était raide et la route sinueuse. Nous quittions en quelques minutes le village relais de la chanteuse « au triste sort » Zohra Ouguemoun, une icône fauchée à fleur de l’âge par une route à Marseille, il y a plus de 20 ans déjà.

 

Au dernier virage où des riverains s’échinaient  encore à ériger une bâtisse depuis un bas fond, additionnant dalle sur dalle à l’infini, une belle colonne de maisons brille tendrement sur une colline, versant est et cachait jalousement la face du flanc gauche qui elle s’ouvre sur les entrailles de l’indomptable Djurdjura.

 

Le village belvédère

 

De là, s'offre une belle vue sur les villages Ait-Frah, Ath Yani…C’est Azouza, communément appelé Le petit Paris. Certes il l’est de par sa beauté mais surtout par sa forte communauté d'immigrés qu’il comptait dans l’hexagone. L'été, le village est aux accents parisiens.   

 

Le village est bâti sur du dur à l’instar de ses habitants résistants qui portaient haut son image. Au fronton de ces femmes et ces hommes, s’impose dans la fierté et la gloire, l’image d’Abane Ramdane, héro de la révolution de novembre 1954 et concepteur de la plate-forme de la Soummam. Son musée érigé en son lieu natal en dit long sur l’envergure de l’homme. Son neveu Bélaid, éminent professeur de médecine vient aussi rehausser la lignée de la sphère savante des Montagnards.

 

Le village a produit aussi des artistes et hommes de culture de renom. On garde vivace le souvenir du journaliste chroniqueur Boussad Abdiche, à  «El Moudjahid » qui sera tué le 26 décembre 1996 lors de l’explosion d’une voiture piégée prés d’une brigade de gendarmerie et d’un centre culturel dans le quartier d’Hussein-Dey (Alger). Bilan 19 morts et soixante dix blessés. Les chanteurs Ravah Ouferhat, auteur de l'hymne "O la fontaine troublée" (thala ilughen), feu Habib Mouloud de la célèbre chanson "A Aldjia", sont de beaux exemples de pérennité de l'identité du village Iazouzen. 

Le village Taourirt Amokrane, "la mini république"

 

Légende: le village allie tradition et modernité

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13/11/2015
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