AZul a Taddert

La Roche-sur-Yon 17 mai 2016 (Salah)- Sur les hauteurs sud de la ville des genêts, au juste à Betrouna, nichait le petit et charmant village Ticilia (430 habitants). Une route belle mais sinueuse le desservait sur une distance de 6 kilomètres. Nous le quittions tôt le matin pour le regagner tard dans la soirée. Nous y avions élu domicile pendant 5 minuits au sein de la famille de notre cher et dynamique ami Saïd, à l’occasion du voyage qui nous a conduits en Algérie, du 1^er au 10 mai, avec des accueils chez l’habitant.

Dans ce village tout est en éveil: les villageois, la nature et les jardiniers. Les parcelles de terrain dont disposent les ménages sont exploitées au millimètre carré, les cultures viennent en appoints aux maigres salaires. Profitant de ce séjour convivial, nous avions fait une belle cure de couscous aux fèves et petits pois, accompagnées de petit lait, et autres mets du terroir. Au pays de la frugalité, tout le monde mange à sa faim, les cœurs généreux viennent apaiser la morosité des instants où les habitants refusent de succomber au piège du fatalisme.   

L’habitat rural semble aussi connaitre ses baux jours, l’aide de l’état à l’auto construction a profité à bon nombre de familles démunies. Alors que durant la journée des tournées de fourgons aménage assuraient le transport public, la nuit Ticilia veille sur la capitale du Djurdjura, les nombreux quartiers de la ville ressemblaient à de petites planètes bien éclairées implorant le mont Belloua réputé pour son saint.

Dans ce village les habitants continuent encore de croire aux vertus de l’effort, malgré une conjoncture morose lisible sur toutes les lèvres.

Légende: des regards naïfs et plein de vie...