AZul a Taddert

Samedi 29janvier 2022 (Salah Yataghène)–Une heure trente minutes de balade, sur un chemin s'élevant à 1 200 mètres d’altitude, se frayer un passage entre terre et couches de neige encore reluisantes sous un soleil mitigé…un panorama extraordinaire sur fond d’aiguilles de Chamonix et de dôme du Goûter que souvent les gens confondent avec le Mont Blanc. La distinction est de taille.

Une suite de chalets successifs en madriers brunis par le temps vous accueille à bras ouverts et vous ouvrent les pages de l’histoire de la vallée. Le film inspiré du roman Premier de cordée, de Roger Frison-Roche n’a pas été tourné ici par hasard.Sinon, les chalets traversés, anciennes granges ou fermes conservent les signes du passé.

Des noms et de l'Histoire

Ainsi, le grenier, souvent nommé mazot, est un petit chalet où la famille entreposait ses petits biens précieux afin de les protéger contre l’incendie. La boërne désigne l’étrange conduit de cheminée, avec son couvercle à deux pans. La courtine est une sorte de vestibule ouvert à l’extérieur, où l’on bricolait en hiver, à l’abri des intempéries.

De retour au « bercail », une exposition à ciel ouvert sur Roger Frison-Roche nous rappelle l’Algérie tant ce grand reporter au journal "La dépêche algérienne » avait foulé le sol algérien et côtoyé de près son peuple, durant les durs moments de l’occupation française.

En buvant du café...

« J’ai parcouru l’Algérie en long et en large, utilisant des moyens de transports locaux, buvant du café chez les Kahwadjis et mangeant de la Loubia épicée à la gargote du village. Je faisais, en somme, ce que n’avaient fait mes confrères: je me mêlais au peuple algérien. Je découvrais qu’il n’y avait pas que des Français en Algérie », écrivait-il dans "Le versant du soleil" (1939).

Légende : Je contemple ému…