Evocation: Dda L’Mouloud revient cette semaine dans les cœurs
La Roche-sur-Yon 24 février 2016 (Syat)- Le 26 février 1989, un «arbre», j’ignore en tout cas de quelle espèce il s’agit, décida de tomber, sans scrupule, sur une route à Ain-Defla, de surcroit la nuit, quand tout le monde plongea dans son sommeil. Il choisit, comme par hasard sa victime: le géant Mouloud Mammeri, qui au volon de son véhicule emprunta cet axe en revenant du Maroc après un colloque sur les langues maternelles. Triste sort!. En 2017, il aurait eu un siècle d’existence et pas n’importe laquelle!
J’évoquais ici, l’anniversaire de sa mort, celle d'un Juste. Une commémoration lui sera dédiée durant trois jours (du 26 au 28 février) pour immortaliser et évoquer sa mémoire pour que les générations montantes sachent le parcours, le combat, la probité de ce merveilleux enfant de Taourirt Mimoun, au cœur du royaume des célèbres bijoux berbères.Et à ce titre, sa Colline ne l’aurait pas oublié, au contraire…
Un grand poète de résistance...
"Toute l'œuvre et l'action berberisantes de Mouloud Mammeri furent celles d'un grand poète de résistance la parole ciselée qui rappelle les vraies valeurs.Mais une résistance renouvelée,adoptant les voies et les formes d'un monde ouvert et transformé. Surtout une résistance tranquille , toute faite de présence, d'être et de dire, de sagesse. Jamais d'agression, de violence ou de haine", disait de lui le linguiste Salem Chaker.
Cette année, la couleur a été donnée pour cette commémoration en Kabylie, haute, petite et maritime, en optant pour le thème de "l’Ahellil de Gourara", situé au Nord du Touat dans le Sahara algérien, un trésor inestimable, classé en 2008 Patrimoine poétique et musical de l’humanité par l’Unesco grâce à l’investigation de Dda L'Mouloud qui a consacré ses recherches précieuses pour sa mise en lumière.
Encore faudrait-il souligner, que Mouloud Mammeri, spécialiste du monde Amazigh, était de 1969 à 1979 à la tête du Centre de Recherches Anthropologiques Préhistoriques et Ethnographiques (CRAPE).« Cet héritage ancestral amazigh a traduit, pendant des siècles, la joie, les aspirations et les désirs des hommes et des femmes de la région de Touat qui, de génération en génération, ont exprimé, sous une forme poétique très ramassée et souvent allégorique, l’essentiel de leurs méditations mystiques, de leur philosophie de la vie et de leur vision du monde».
Au programme
Au programme: des conférences et des échanges animés par chercheurs, archéologues, anthropologues, sociolinguistes et universitaires. Rien qu’à la maison de la culture de Tizi-Ouzou, il est prévu pas moins d’une dizaine de conférences-débats sur des thèmes divers.
«Témoignages sur Mouloud Mammeri et ses travaux de recherches autour de l’Ahellil du Gourara»,
L’Ahellil du Gourara»,
«Mouloud Mammeri et la valorisation d'actifs spécifiques dans les territoires algériens:l'Ahellil du Gourara»;
«L’Ahellil du Gourara,présentation de quelques aspects socio-anthropologiques»,
«Mouloud Mammeri et la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel amazigh",
‘’
«Mouloud Mammeri ou la littérature contre l’oubli»,
«Mouloud Mammeri ou le verbe en action»,
«Le désert comme espace de redécouvertes »,
«Cultures acquises/cultures transmises».
Le film documentaire «Dda L’Mouloud» du cinéaste Ali Mouzaoui, sera également projeté à cette occasion.
Repose en paix Dda L'Mouloud!
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