AZul a Taddert

La Roche-sur-Yon 18 mars 2019 (Syat)- «Si un jour, un peuple voudrait vivre, il devrait prendre en charge son destin» ou «Idha Chabu yamun arada el hayat fala buda an yestadjib el kadar», (littéralement en arabe), disait le célèbre poète engagé Abu el-kacem Chabi.

Si la guerre d’indépendance a su emprunter ce chemin, les héritiers de cette liberté, chèrement acquise, lui auraient laisser peu de chance de s'épanouir, au fil des années, le désespoir aurait pris place, la prédation, le tout enrôlé  dans le  musèlement des libertés publiques dans "Tharam ichaab Srima …" Dixit Lounis Aït-Menguellet. Et peste "Akun yakh Dha3 rebbi!".

Le peuple est dans la rue depuis le 22 février (la prochaine marche s'annoncerait rude) et de manière la plus spectaculaire et civilisée pour réclamer le Changement au sens profond du terme. L’étendue du changement revendiqué serait, d'évidence, proportionnelle à celle de la crise profonde qu’il couvait depuis des décennies.

Le fleuve sera dur à détourner...

Aux malheurs de la «décennie noire» qui a laissé sur le carreau des milliers de victimes, se sont substituées la  mal vie et une chape de plomb sur les têtes de tout un peuple. Mais "Taisez-vous tant qu'on est la encore!", martèle le poète.

C'est ce peuple pétillant de jeunesse et d'aspirations pour une vie meilleure qui s’est justement projeté dans la rue pour immortaliser la mémoire des aînés d’hier et de ceux des 30 dernières années pour leur dire que leur combat ne serait pas vain! 

Et à  ce titre, le mouvement aura déjà enregistré une victoire. Le reste ne sera qu'affaire de temps et d'enseignements de l'histoire. Sauf que cette fois-ci, l'erreur ne serait plus permise.

Moralité:quand la jeunesse parle,la vieillesse doit s’avoir l’écouter car derrière l’hiver,revient toujours le printemps.  

Vue d'Alger