AZul a Taddert

La Roche-sur-Yon 22 mars 2019 (Syat)- L’arrivée calendaire du printemps boucle, ce vendredi, un mois de protesta exceptionnelle. Jamais le sol algérien n’aurait vu autant de pieds le fouler et d’âmes porteuses d’espoir l'aduler, aux quatre coins du pays.

Au devant des foules, rythmées par de beaux reliefs d'une jeunesse arborant son désir ardent de vivre son temps en toute dignité et liberté: le drapeau tricolore (émotion) en hommage à toutes celles et à tous ceux tombés au champ d’honneur sur cette terre de dignité.Ce symbole, à lui seul, balaie d’un trait tous les extrémismes de tous bords: religieux, linguistique, politiques, ethniques…, pour rappeler aux pécheurs en eau troubles de tous les temps, que « l’Algérie est une et indivisible ».

En fond de toile de ce mouvement social, c’est tout le mal de l’Algérie que les foules veulent traiter car dans chaque tête de manifestant sommeil un bilan psychologique Que rien ne peut plus être comme avant. Véritable sentence contre tous ceux qui nous ont fait arriver là ! Comme disait le poète Lounis "Vous aviez fait de nous des moutons", ou Taramagh dhel mel. La lecture des slogans est très explicite.

"Mkul tileli tahwadj el harma"...dixit Idir

Au demeurant, ce qui fut durant de longues années un slogan, voire un fond de commerce pour contrer toute initiative de renouveau, est devenu désormais un véritable catalyseur des masses autour d’un seul rêve: le Changement.Plus de 20 millions de personnes dans les rues serait  une preuve éclatante que la maison Algérie a besoin de tous ses enfants pour la remettre sur les rails de la modernité. Ces marches seraient peut être une réponse, à contrario, de la célèbre et historique interrogation de feu Mohamed Boudiaf "Où va l'Algérie?".   

Aux rues désertes hantées par les macabres forfaits des années noires qui ont privé le pays de ses élites, est venu trente ans après, se substituer l’espoir dans un sursaut inespéré et exemplaire tant le mal de la violence fut traité en profondeur devant même les caméras du monde qui n’auraient pas tardé d'ailleurs  à exprimer leur admiration pour ce peuple vaillant.

Certes, il faudrait encore du temps et de la patience, avec l’entrée en scène de vrais leaders que le peuple doit «dénicher» au crépuscule de la crédibilité, loin de tout risque de recyclerie, mais le chantier mérité d'être mené dans la discipline et la cohésion que commandent l’énormité de la tâche et les aspirations légitimes et irrévocables de vivre dans son pays aux multiple ressources.

ça marche...