AZul a Taddert

AZul a Taddert

20 Avril 80: Il y a 39 ans, fragments de souvenirs...

La Roche-sur-Yon 19 avril 2019 (Syat)-Le parallèle pourrait être établi, sans complaisance, avec la révolte du 20 avril 80, d’il y a 39 ans- celles et ceux qui l’ont vécu approche aujourd’hui la soixantaine-plaidant pour la berbérité et les Libertés démocratiques, et la protesta en cours exigeant, chaque vendredi, un Changement radical dans la gouvernance. Entre les deux : « la décennie noire » suivie de 20 ans de ciel de béton qui a décrété la chasse aux Oiseaux.  

 

L’essence même de ces deux révoltes populaires est commune et il ne peut être autrement dans le cas d’une Algérie où les 75 pour cent de son peuple a moins de 30 ans. Tafsut Net manyin: une jeunesse au cœur de la révolte dont la mémoire se souviendra à jamais des étudiants (es), résidents (es) des emblématiques lieux de Hasnaoua, Oued-Aïsssi et M’Douha qu’une étincelle a embrasé suite à l’annulation arbitraire d’une conférence sur la Poésie kabyle ancienne que devait donner l'éternel Dda el Mouloud At-Mammar dans la cité des Genêts.

 

Mouloud Mammeri est né le 28 décembre 1917 dans le village de Taourirt-Mimoun, commune d'Ait-Yenni (Tizi Ouzou), et mort le 26 février 1989 à Aïn Delfa, est un écrivain, anthropologue et linguiste algérien. "Le temps n'est plus où une culture pouvait se tuer dans l'ombre, par la violence ouverte et quelques fois avec l'acquiescement aliéné des victimes",

prévient-il. 

 

Il était, au malheur de tous, emporté presque 10 ans plus tard, par un maudit «arbre» sur le chemin de ses racines. Entre les deux mouvements se profilerait, en filigrane, le slogan devenu avec le temps de portée générale, à savoir la devise connue aux enfants de la Kahina : «on préfère se casser que de se tordre ». L’histoire a fini et finira par reconnaitre les siens même tardivement.

 

Fil back...

 

A l’entrée de Hasnaoua où le gardien venait de déposer son reste de déjeuner du Resto U, et reprendre le service, se dressait la « fameuse tour de contrôle et de commandement » d’où partait toutes les  consignes du mouvement. Le « Comité antirépressif » avec comme seuls moyens de lutte, des idées et des crayons, y a élu domicile dans une ambiance studieuse et d’un enthousiasme indescriptible tant le ton était au «combat» et à la «vigilance».

 

L’Histoire les nomme par la suite les « 24 détenus ». Cette tour damait le pion à la somptueuse et triste bâtisse de la Mouhafadha du FLN érigée au pied de la Haute-ville qui alimentait ses réseaux d’intox et de sape du mouvement.

 

Image: des bus de lycéens arrivaient de toute part en signe de soutien à cette mini-révolution, partageant ainsi l’expérience des ainés avant de devenir quelques années plus tard les héritiers des lieux et donc les successeurs de la lutte mais avant tout les récolteurs de fruits. Ainsi était la lutte...avec un vibrant hommage aux figures de proue de celle-ci! 

 

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19/04/2019
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