Sévère sentence du poète Lounis « Oh vent ! d’où viens-tu ?»
Vendredi 3 juin 2022 (Salah Yataghène) -J'arpentais, une à une, les venelles du village natal comme si elles m’appartenaient. Fidèles à nôtre marche. Au détour d'une page-sentence très poétique et courageuse, je lisais sur une des belles œuvres du poète-visionnaire Lounis:"Celui qui a rêvé d’avoir exhaussé son vœu, au réveil, il apprenait qu’ils ont bouffé son dû, il me prend pour responsable ».Traduit du kabyle: «Win yurdjan yepadh levghis, mid yukki tchan a3winiss, atsid yar felli ».
Sacré verdict affligé à l’innocent ! Quand le Poète traversait le désert, dans les années de plomb, il affrontait seul, « armé » juste de ses vers et de son courage, la meute de loups. Pendant ce temps, dans les villages, on était plutôt à la danse et au folklore: «Tbel el ghita wel bendir ». Il faut franchement amnésique pour oublier ou ingrat pour le nier.
L'ingratitude des Hommes
Et à la face de ceux qui ont fait de nous «des bêtes", le Poète lançait sans vergogne, ciblant au passage les applaudimètres amnésiques: "On continue encore à vous applaudir, que Dieu vous, nous maudisse ! Ou «Mazal nekathawen affus agh yakh dha3 rebbi ». Ce fut les années du ménage Choux et chèvre.
Moralité: ainsi était, est et sera le courageux poète au verbe incisif qu'est Lounis Aït-Menguellet.
Légende: l'usure du temps et l'ingratitude des Hommes
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 135 autres membres