AZul a Taddert

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Portrait: un parasol corrodé, une balance romane

Abouda 6 janvier 2017 (CP)- S’il est des personnages que la mémoire collective des Ath-irathene se doit de garder longtemps c’est bien ces commerçants sobres qui ont, des années durant, fait à leur façon, l’âme de la ville.

 

Un parasol corrodé par le temps, une vieille balance romane et un tabouret, des cagettes alternant tantôt légumes tantôt fruits selon la saison et l’humeur des producteurs du coin auprès desquels, il s’approvisionnait… Ouramdhane a déserté les lieux mais son image et son souvenir hantent encore la place centrale de Fort-National.  

 

Il faisait le bonheur des démunis en prenant juste une sobre marge bénéficiaire de ses ventes. Qu’il vente ou qu’il pleuve, l'Hoomme était fidèle à son poste, il venait chaque jour du secteur d’Abouda, un des villages reculés de la commune-mère.

 

Une poignée de cerises, une grenade, une plaquemine, un litre d’huile d’olives, un panier de figues de barbarie.…étalés à même le sol, et soigneusement présentés, il y avait pour tous les goûts. il achetait ses produits auprès de petits paysans qui cultivaient leurs petits lopins de terre pour arrondir leur fin de mois.

 

Ouramdhane avait une passion exemplaire pour son métier et se contentait de peu. Un jour, alors que la configuration de la ville subit une tourmente urbanistique qui l’a même mutilé de ses deux portes emblématique (Porte d’Alger et de Michelet) datant de 1857, Ouramdhane prit son âne et descendit dans la vallée. Depuis, sa clientèle l’a plus revu. Triste exode !  

 

Légende : Il était là au bon vieux temps 

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06/01/2017
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