AZul a Taddert

La Roche-sur-Yon 27 sept 2018 (Syat)- Fort-Napoléon (actuelle ville de Larbaa-Nath-Irathene), était scindée morphologiquement en deux: la rue d’en bas et la rue d’en haut que séparait jalousement la rue centrale qu’empruntait dans les années 1970 que la junte masculine.

De nombreux acteurs locaux (commerçants, artisans, artistes…) avaient fait les beaux jours de cette bourgade vénérée par le célèbre poète Si Mohend U M'hend.

Véritables légendes et âme de la ville, ces derniers ont trimé toute leur vie dans de petites boutiques et commerces de proximité dont il ne reste aujourd’hui, que des ombres qui ont marqué de leurs empruntes les Ath-Irathene. On en parle encore tout en regrettant ce que cette ville fut et est devenue.

Il ne serait plus de ce monde...

Dans la rue d’en bas, passage obligé, paradoxalement, de la junte féminine, nos habitudes d’écoliers (collèges et lycées) trouvaient leur bonheur dans un minuscule fast-food,niché dans un semblant de mur d’enceinte, juste de quoi à mettre trois tables et quelques chaises pour servir une clientèle fidélisée et attirée par les inoubliables sardines-frites. Elles étaient préparées de mains de maitre par le propriétaire des lieux, en l’occurrence Da Mohand-Saïd (sobriquet:Vulifrit).

La sardine arrivait toute fraiche des ports de Dellys et Tigzirt-sur-mer avant de se retrouver dans la poêle, servie accompagnée de frites exquises et au pire des bonheurs d’un verre de limonade Hammoud Boualem. Un régal à moindre coût dont se souviendraient les habitués des lieux.

Son fils Saïd reprend le relais…

L’homme humble natif du village des beignets,  humble de nature, a trimé toute sa vie dans ce réduit jusqu’au jour où cette rue prenait une autre allure urbanistique qui ne serait pas de son goût. Pour qu’au final, il plia bagages et partit une main devant et une main derrière. Mais aux toutes dernières nouvelles j'apprenais que son fils Saïd a repris la boutique, et est surnommé le roi de la sardine a LNI. 

Respect!