Portrait: Ahmed Ath-Farhath: une icône à part entière
La Roche-sur-Yon 17 novembre 2015 (Syat)- Le village n’est pas fait que d’hommes et de femmes jouissant de toutes leurs facultés mentales et physiques.Ceux qui sont en situation de handicap du à telle ou telle pathologie, ne sont pas pour autant exclus delà communauté ou de la mémoire villageoise.C’est ce qui fait d'ailleurs la sens de la cohésion de ces montagnards voués aux quatre vents.
Au contraire, ces personnes sont bien présentes dans le moi collectif et occupent, à leur manière l’espace public et la place qui leur est due.Donnant en cela du sens à l’ambiance générale et au Vivre ensemble des habitants. Nous dressions ici le portrait combien nostalgique d’un personnage qui a marqué et marque encore les générations : Ahmed Ath Farhath, une icône incontournable du village Taddert-Oufella, en haute Kabylie.
Il approcherait aujourd’hui les 70 ans, et s’invite à tous els moments de joie et e détresse au village. Ayant grandi dans la tourmente de la guerre, comme tous els jeunes de sa génération, il n aurait pas raté un moment de sa vie pour « imposer » son style de vie, son existence, à la manière qui est la sienne.
Fervent des fêtes de mariage et autres temps festifs, mais ennemi juré du mois de Ramadhan pour cause de privations qui lui seraient imposées et le clouent au lit le jour pour ne resurgir que la nuit et flâner dans les ruelles du village, Ahmed est un véritable homme de l’information de par sa vive curiosité et son ancrage dans les quartiers et les foyers du village où il glane ses nouvelles.
Kul el waqth irggazen yes3a...
Il s’informe de tout et sert ensuite de relais de communication. Il distille ses nouvelles à l’eau de la fontaine.Ses fréquentes "descentes" pédestres à Fort-national ne passaient pas inaperçues et non sans ennuis auprès des enfants qui ne cessaient pas de lui lancer des mots dérangeants du genre «Demain c’est le Ramadhan», la suite vous la devinez…
L’homme qui porte encore le poids des années est de nature paisible, il ne se défend que par le verbe vulgaire et la fuite face à l’adversité en ces temps de pertes de repères.Mais Ahmed c’est aussi du beau temps passé avec les siens, qui lui assurent entretien et prise en charge et l’accompagnent salutairement dans ses vieux jours.
Et au poète Lounis Aït-Menguellet de nous rappeler que chaque époque a ses hommes et ses légendes. Ses centres d’intérêt : les tambourinaires « Idh balen », la fête de l’Achoura, la danse et la tasse de café. Nous lui souhaitons longue vie !
Ahmed arborant une casquette de l'union sportive d'ici (2010)
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