Pensée-Mohand Saïd Ziad: un hommage au Grand journaliste
Vendredi 16 juillet 2021 (Salah Yataghène) - «Amachahu», par cette formule magique s’ouvre tout conte kabyle. Elle est utilisée en livre, d’abord par l’éternel écrivain Mouloud Mammeri, puis en refrain d’une chanson politique légendaire par le poète populaire Lounis Aït-Menguellet. Elle traduit, on ne peut mieux, une conjoncture politique algérienne désastreuse, en termes de jeu de pouvoir, dans les années 80.
Ce n’était pas tombé dans les oreilles d’un sourd mais plutôt dans les analyses de L’homme journaliste aux chroniques fabulistes au vitriol, enrôlées dans la chronique Sagesse du terroir de l’hebdomadaire Algérie -Actualités. Il s’agit bel et bien de Mohand Saïd Ziad, une des plumes émérites de la presse écrite nationale.
Dans son fréquentes visites à notre rédaction régionale de Tizi-ouzou, il avait pour habitude de fredonner «Amachahu », ai-je gardé de notre amitié. Il nous a quittés, il y a 7 ans des suites de longues maladies.
Bio-press (El-Watan):
Né le 10 février 1934 à Djemaâ Saharidj (Kabylie), terre de l’Historique fondateur de l’UGTA, Aïssat Idir, le défunt a exercé dans plusieurs rédactions des médias nationaux avant d’effectuer un retrait en son village natal dans les années 1990 où il prenait soin de sa maman et de son jardin.
Ce qui lui a inspiré, un jour, une belle chronique intitulée Le journaliste et le jardinier. Belle pointure et estimé dans la corporation, Mohand Saïd Ziad tissait une grande complicité avec ses amis Ali Zamoum, l’écrivain Kateb Yacine et l’artiste peintre M’hamed Issiakhem. Il est connu pour être une personnalité sympathique et généreuse.
Une plume acerbe...
Avant d’embrasser sa carrière dans la presse, à l’âge de 16 ans, en qualité de correspondant du journal La Dépêche quotidienne-champion, chargé de la couverture des rencontres de football à Tizi Ouzou, Mohand Saïd Ziad avait suivi sa scolarité à l’école communale puis au collège moderne de Tizi Ouzou.
C’est à Paris qu’il fait la connaissance du peintre M’hamed Issiakhem et de Kateb Yacine. Deux ans après l’indépendance, il est recruté à la Chaîne II de la Radio-télévision algérienne (RTA) et rejoint, la même année, le service sportif de l’Agence presse service (APS).
En 1965, il est affecté à Constantine pour travailler à Ennasr et Révolution africaine. Cinq ans plus tard, il part à Oran pour collaborer au journal La République. Dans une chronique intitulée « L’âne devenu lionceau » lui a valu une détention d’une semaine en 1985 dans une caserne de la SM à Ben Aknoun.
Ne savant pas où donner de la tête, sa maman, octogénaire, suite à cette « disparition », allait faire part à son ami Mohamed Issiakhem, nous revélaient à l’époque certaines indiscrétions du village. Nous lui destinons une sincère pensée confraternelle.
Photo-Crédit : Djurdjura FM
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