AZul a Taddert

La Roche-sur-Yon 3 mars 2017 (Salah)-Je la vois encore derrière son emblématique métier à tisser, légué par Le Fils du pauvre, de Feraoun, tout comme la mienne (ma mère), veuve à l’âge jeune. Entrain de confectionner un ouvrage (un Burnous, un tapis) pour ses enfants dont l’aîné Dda Ravah qui venait aussi de nous quitter depuis deux ans (une autre pensée pour lui).

Le sourire aux lèvres, le visage rayonnant de bonheur malgré la dureté des instants, impossible de lui placer un bonjour le premier, à la croisée des ces chaleureuses ruelles du village que toute une génération a honoré et fait vivre de sa sagesse et de sa cohésion. Tout cela pour éduquer et montrer le chemin aux générations de demain.

Nna Aldjia Ath-Amar, une femme simple et généreuse nous a quittés cette semaine. La bouleversante nouvelle a été rapportée sur la toile par Lyes (émotion) a qui j’avais pour habitude de demander ses nouvelles tant le souvenir que j’ai gardé de cette brave dame restera en moi à jamais et dont la silhouette hante encore mes souvenirs d’adolescent au village. Lyes se contentait de me dire « tantôt elle va bien, tantôt à peine, elle vit au village, elle est avec sa fille…merci de t’en inquiéter pour elle ».

Le décès de Nna Aldjia évoque en moi cette grande complicité qu’elle avait avec ma mère. La similitude des parcours et des destins a fait d’elles, des femmes qui rient et pleurent en silence, dignes et jouissant d’une grande considération au village.

Elles avaient du plaisir à se retrouver chez l’une ou chez l’autre pour évoquer ensemble leur passé, conjuguer leur solidarité et nourrir leurs espoirs. Qui est avant tout de faire grandir leurs enfants dans les valeurs qui feront d’eux de vrais hommes et femmes de demain dans une société qui transcende le paraitre et vénère l’être.

Mes sincères condoléances à :

Ramdane, Ouiza, Kheloudja, Chabha et Nouara et à toute la famille Chebli et proches.

Fellas yafu rebbi, profonde pensée...