Les sans-culotte: baisser le son...
la Roche-sur-Yon 23 février 2016 (Syat)- Les images qui tombaient du ciel avaient mis du temps pour arriver à Taddert. L’altitude prise par cette citadelle aux quatre vents,n’avait pas changé grand-chose.Seule une poignée de foyers possédaient un téléviseur dans les années 1975.
Mais solidarité oblige, les nantis étaient inondés, chaque dimanche, de jeunes fervents du foot notamment à l’occasion des grands derbys. Les autres encore nostalgiques des voix familières de la chaine deux de la radio, restaient branchés viscéralement sur les porte-voix de
La coutume et la tradition ont fait que la radio s’écoute presque dans l’intimité, tout le monde observe la règle de «baisser le son», par civisme et correction, on ne joue pas avec la quiétude des autres, tous se tenait à cette limite.
La radio kabyle avait fait ses jours avec des vedettes qui avaient le verbe et les clés de cette culture rebelle dans l’âme. Les citer tous, demanderait à descendre Les chemins qui montent ou à revisiter Les jours de Kabylie de Fouroulou. Qui pourrait s’en aventurer?
L’arrivée de la trempe de Lounis Aït-Menguellet, Lounas Matoub, Nouara, Idir, Les Abranis, Djamel Allam, Ferhat Rabah, Tagrawla, Massa Bouchafa,Ali Amrane, Taoues, Malika Doumrane, et bien d’autres, aux parcours honorables, a bouleversé le paysage radiophonique kabyle auquel, ils contribuèrent à faire sortir de l’oubli et d’une mort certaine.
Car au delà de l’art de chanter et de clamer une poésie, c’est tout un combat revendicatif qui se trouvait enclenché jusqu’au jour où les cerises de Fort National avaient décidé de faire « la fête »; vous m’auriez presque compris!
Légende: Hommage à ces vectrices de la culture belle et rebelle.
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