Le villlage et le forgeron...
La Roche-sur-Yon 16 janvier 2018 (Syat)- Par une journée de printemps, où la gigantesque couette d’hiver commençait à se retirer sur les champs d’amandiers, de cerisiers et d’oliviers, à Taddert, les villageois renouaient avec Dame nature qui n’a pas tellement fini de ramasser ces dernières traces de neige par endroits.
Il allait de la vacation de chacun. Les plus paysans sortaient déjà mais timidement leurs outils et se rendaient a leurs petites parcelles vivrières pour imaginer des plans de semences, le temps venu, sous les chants d’oiseaux rescapés de la tempête.
Au village, un vieux forgeron rythmait la vie des passants, dans un local humide où nichaient encore quelques hirondelles. Toute la journée, faute de commande, il tapait fort sur un vieil enclume en produisant des bruits qui permettaient à peine d’entendre le Bonjour que s’échangeaient les villageois.
Plus loin, de petits groupes,revenus tôt du marché local, prenaient le plaisir d’une pause, à la main, des couffins bien pleins de victuailles qui allaient faire le bonheur des maitresses de maisons, discutaient des arbres déracinés par l’hiver et que les vents déposaient sur d’autres cieux, de leur quotidien…
Pendant ce temps, les bruits du marteau s’entendaient toujours au loin, quand une personne du groupe proposa de rendre visite au forgeron pour s’enquérir de sa production et de son état, au vu de ses cadences de travail.
Rien de tout cela, quand ils entrèrent dans le local, grande fut leur surprise de découvrir l’homme dans une détresse indescriptible, la mine bouffée par l’oisiveté et le désespoir tapant de toutes ses forces sur son enclume pour faire croire qu’il est bien occupé. D’où l’adage des montagnards: quand le forgeron est déboussolé, il prend vengeance sur son enclume.
Ainsi est notre enclume même aujourd’hui !
On ramasse les olives...
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