Le vieux, l'hirondelle et le printemps (1/3)
Targua Ouzmour 22 décembre 2016 (CP)- Il était une fois, il n'y a pas bien longtemps, quelque part en Vendée, dans ce marais qui s'étend paresseusement jusqu'à venir se fondre dans l'océan,un vieux, un très vieux village frileusement serré autour de son clocher comme implorant sa protection.
C'était l'époque des moissons. une chaleur moite, étouffante, rendait la terre plus fumante encore. le ciel se faisait menaçant. De gros nuages noirs s'amoncelaient,roulant les uns sur les autres. Cette nuit-là, l'orage éclata ainsi qu'on pouvait s'y attendre. Un orage terrible, épouvantable, qui mit a mal quelques masures, soulevant des toitures, emportant de nombreuses tuiles.
Fidèle,un brave homme d'un âge avancé habitait cette bicoque tout près de l'étier du pré au lièvre. il s'était levé aux aurores, quelque peu inquiet et surtout pressé d'aller constater par lui-même l'importance des dégâts causés par la tourmente.
Fidèle vivait seul et malheureusement depuis trop longtemps à son goût.
Quelque quarante ans plutôt, les gens du village l'avaient surnommé Castro en raison dans doute de son prénom et aussi de sa barbe impressionnante qui lui dévorait une partie du visage. A présent qu'elle avait blanchi, les enfants l'appelaient papa Noël en se moquant un peu.
Courbé vers le sol , il remettait en place ses pots de géranium renversés par la bourrasque, quand il aperçut au pied d'une plante quelque chose qui semblait bouger. Il pensa à une souris, à un mulot ou à un quelconque petit rongeur venu se réfugier là en fuyant l'orage. I
Il se pencha davantage pour découvrir, stupéfait, une petite boule de chair vivante, tremblante et palpitante à peine aussi grosse qu'une noix. C'était un oisillon minuscule, plus mort que vif, que le vent avait arraché et emporté loin de son nid. (Suivra)
M. Fidèle dans son jardin
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