AZul a Taddert

Zouvga 18 janvier 2017 (CP)- Symbole de pureté et de fertilité pour la terre, bien sûr pour ceux qui la travaillent, la neige autrefois remettait au goût du jour, dans les villages kabyles, les ressorts de la solidarité et de l’entraide. Sa blancheur mettait en lumière les ruelles et nivelait les toits de maisons que les pattes de chats miaulant et terrassés par la faim et le froid, venaient «colorer» de leur pipi mais l’adage disait "laisser pisser le chat !".

Des bougies, les montagnards ont gardé à la fois un beau et désagréable souvenir. Le courant électrique venait à être interrompu des jours durant. Les agents de la Sonelgaz eurent du mal à se frayer un chemin pour des opérations de dépannage.

La ruée vers l’unique boutique du village, elle-même éclairée à la bougie, commença: les ménages devaient diner à la chandelle et aux flammes crépitant dans les cheminées (El Kanun) , autre temps autres mœurs. Les journées étaient rudes, les rares recoins des villages, à l’abri, reprenaient du service et offraient leur générosité et chaleur humaine à tous, dans un climat où chacun se sent rassuré.

La solidarité commence, les liens se resserrent: les premiers coups de pelle dans la poudreuse pour libérer le chemin vers la fontaine commencent, les maitresses de maisons, toujours armées de bravoure qui leurs sont connue, bravèrent Dame blanche et tirèrent quelques sceaux d’eau en traversant des ribambelles d’enfants qui s’adonnèrent joyeusement au jeu de boules de neige pendant que d’autres, montèrent de petits bonhommes pour meubler ce décor sublime et silencieux.

Légende: la légende de la veille et de la chèvre revient en surface