D’une rive à l’autre:Le festival Strasbourg-Méditerranée atteint sa vitesse de croisière
Jeudi 24 novembre 2021 (S. Yataghène)- Lancé samedi dernier, le festival Strasbourg-Méditerranée s’est poursuivi mercredi à la librairie Kléber avec la franco-tunisienne Sophie Bessis, historienne et politologue (*), en compagnie de Salah Oudahar directeur artistique de Strasbourg-Méditerranée et Jacob Rogozinski, professeur de philosophie à l’université de Strasbourg.
Au cours de cette rencontre qui a donné lieu à un riche débat, l’Historienne à longuement évoqué son parcours et ses engagements en tant que spécialiste de l’Afrique subsaharienne, de la condition féminine dans les mondes arabes. L’intervenante a notamment abordé les révolutions populaires revendicatives de la démocratie, que ces pays ont connu ces dernières années et qu’elle qualifie de moments « historiques » et qui restent déterminants pour l’avenir de ces peuples avides de véritables changements.
Le cas de la Tunisie reste pour elle un exemple édifiant et à méditer malgré les « pannes » observées jusque-là par le pouvoir en place pour faire avancer les revendications sociales dans le sens souhaité par les masses.
(*) Bibliographie
Sophie Bessis est l'auteure d'une quizaine d'ouvrages.Son deernier livre est est une Histoire de la Tunisie. de Carthage à nos jours (Tallandier, 2019). Aux éditions Elyzad , elle a publié entre autres, Dedans, Dehors (2010) et les Valeureuses, cinq Tunisiennes dans l'Histoire (2017). Sopie Bessis vit entre Paris et Tunis.
Quand Djazia Satour subjugue le public
Dans la soirée, le festival a été marqué, à la salle du Cheval Blanc, par un spectacle de bonne facture animé par la chanteuse algérienne Djazia Satour réputée pour son dernier album «Aswât-Des voix-». Devant une salle comble, Djazia a déployé son répertoire puisé dans l’héritage musical de sa terre natale : Le Chaabi algérois des années 50.D'emblée Djazia consacrait une pensée aux refugiés en termes de droits humains.
Les mélodies de la chanteuse exécutées avec grâce au son du banjo et de la mandole ont donné lieu à une véritable communion avec les spectateurs qui reprenaient en chœur certains airs.
Ce qui a fait dire à la star avec émotion «cher public, ce soir j’ai besoin de vos voix pour partager ce beau moment avec vous ». Véritable invitation au voyage et à la liberté, Djazia accompagnait merveilleusement ses chants avec des danses mettant à l’honneur des facettes du patrimoine chorégraphique algérien.
Enfin , dans son dernier album Aswat « les airs virevoltants se mêlent à la gravité des thèmes , l’exil, la nostalgie, le souvenir des lieux désertés et des personnes disparues ».
Pratique
Demain vendredi à 18H à la mediathéque André Malraux ""Déambulation poétique et musicale dans les terrioires et les imaginaires de l'exil" avec Salah Oudahar . A 20H: à la Centre cuklturel Point d'eau : pièce de théâtre de Nasser Djemaï au Théâtre "Invisibles"
Prochaine chronique:
Mémoires de l'immigration , des pages manquantes, avec Nasser Djemaï et Samia Messaoudi
Sophie Bessis entourée de Jacob Rogozinski et de Salah Oudahar
Djazia Satour et son groupe
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