D’une rive à l’autre: Un autre regard sur l’équipe rédactionnelle APS de Tizi-Ouzou autrefois
Samedi 2 novembre 2024 (Salah Yataghène). Plus qu’une deuxième famille, l’équipe rédactionnelle du bureau régional de Tizi-Ouzou de l’Agence nationale Algérie Presse Service, à laquelle nous appartenions, plus de 40 ans après, revient au-devant de la mémoire.
A l’origine de cet éveil mémoriel, la disparition récente de trois collègues, par suite de longues maladies, en l’occurrence da Ferhat Serbouh et Ramdane Temzi et Djelid Mohand Amokrane. Nous avons eu la douloureuse occasion de destiner des messages de condoléances à leurs familles en hommage à leur mémoire.
Nichée dans un immeuble d’habitation à la cité Mohammed Boudiaf, plus connue sous le nom de Nouvelle-ville, où étaient également domiciliée d’autres organes de presse, notre rédaction faisait face à l’université Mouloud Mammeri.
Elle rayonnait sur 10 wilayas (Tizi-Ouzou, Bouira, Boumerdes, Blida, Ain-Defla, Tipaza, Médéa, Bejaia, Chlef et Djelfa, avec des rédactions « détachées ».
Une mini-agence…
Le démarrage de cette mini-agence locale, avait au départ ce privilège d’avoir des éléments ayant exercé des années durant à la rédaction nationale de l’Agence, à Alger, avec une expérience et des parcours professionnels à la hauteur des missions confiées.
L’équipe fut ensuite consolidée par des profils locaux au fur et à mesure de son déploiement, au point de disposer dans les années 1990 de toutes les spécialisations journalistiques, dans les deux langues.
Diversité des parcours
Recruté en janvier 1983, à la sortie de mes études universitaires, j’ai eu cette chance d’être initié au métier de journalisme par notamment Hamla Arezki rédacteur en chef et Ramdane Temzi, doyen des journalistes.
L’équipe, à sa tête successivement Hamid Makhlouf et Arezki aura ainsi vécu de 1980 à 2005 de beaux jours en assurant une large couverture des territoires relevant de sa compétence.
La diversité des parcours a fait d’elle une référence parmi tant d’autres rédactions. La cohésion du groupe, le professionnalisme et la convivialité, avec ce sentiment d’appartenance a la même région (kabylie) ont fait de cet organe de presse un bel exemple.
Dix rédactions détachées
(*) L'équipe de Tizi-Ouzou était composée de journalistes et assimilés à savoir : Ramdane Temzi, Youcef Bournine, Ferhat Serbouh, Hamid Makhlouf, Arezki Hamla, Hemou Benmakhlouf, Mohand Cheballah, Salah Yermeche, Mohand Amaouz, Wahiba Adjas, Mohand Saïd Belkacemi, Djilali Mourah, Salah Yataghène, Mohand Djelid (pensée), Mohand Beranem, Boudjemaa Tigounatine, Sadi Kader, Arezki Belaïdene et Chabane Klari.
Journalistes : Ikhneche Abdelkader (Béjaia), Hamzaoui Djelloul (Bouira) , Tassadit Belhocine (Boumerdes), Bachir Boukhari et Djamila Sedikki (Tipaza), Kaoua (Médéa), El-Hadj Baza (Djelfa). Bien avant leur départ à la retraite, quatre de de nos collègues ont assuré des postes de correspondants à l’étranger.
Des correspondants à l’étranger
Il s’agit de Hamla et de Lamara à Dakar (Sénégal),de Benmakhlouf à Paris et de Makhlouf à Aman (Jordanie).
Nous, équipe de Tizi, provenions tous de la Kabylie, au plus profond du Djurdjura et de Tamgout. Certains ralliaient au quotidien leur demeure, parcourant des kilomètres.
De grands événements locaux et nationaux ont marqué la vie de notre rédaction , à l’exemple du Mouvement culturel berbère, de 1980, l’ouverture démocratique des années 1989, avec la naissance de partis, l’extension de l’université de Tizi-Ouzou, la « Décennie noire (1992-2002) avec l’assassinat, entre autres, de Mohammed Boudiaf (Président du HCA), Matoub Lounes (Chanteur), Nabila Djahnine (Présidente de l’association Thighri N’Tmetut - voix de femme), Saïd Tazrout (Journaliste), Stambouli Rabah (Professeur d’université),Tahar Djaout (Journaliste)…
Il va sans dire que des moments de peine avec leur lot de malheurs sont vécus durement par toute l’Algérie. Période durant laquelle, notre vie était exposée à l’instar d’autres confrères au quotidien, en première ligne de front aux hordes terroristes.
Le dur départ,il y a 25 ans
Vers la fin de cette décennie, comme tant d’autres de mes confrères dont certains quelques années avant, j’ai pris le chemin de « l’exil ». Accompagné des miens, j’ai élu domicile à La Roche-sur-Yon (Vendée), jumelée depuis 1988 à la ville des Genêts (Tizi-Ouzou) du temps de Mr Moussouni, Président de l’assemblée populaire communale et de son homologue yonnais Mr Jacques Auxiette, devenu quelques années plus tard Président de région des Pays de La Loire Atlantique.
A une question d’un ami «Pourquoi cette ville d’adoption? », je répondis spontanément :«Parce que je sais d’où je viens!».
Longue vie à tous !
Je ne terminerai pas ce sobre regard sans adresser mes vives et sincères salutations à mes ex-collègues et amis tout en leur renouvelant ma profonde et fraternelle amitié. J’ai eu à le faire de vive voix et avec cœur cet été au cours d’une rencontre chaleureuse autour d’un café à Oud-Aïssi et Alger avec quelques-uns d’entre-eux, à savoir Yerméche Salah, Sadi kader et Hamla Arezki. Mais pensées sont allées vers le restant de toute l’équipe au nombre de 16.
Longue vie à tous!
Très confraternellement
Une partie de la rédaction: de gauche à droit: Salah Yataghène, Yerméche Salah, Sadi kader, Temzi Ramdane et Serbouh Ferhat. Absent : Ham:la Arezki
Crédit:S. Kader et S. Yermèche
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