AZul a Taddert

Jeudi 21 avril 2022 (Salah Yataghène) - Le 20 avril 1980, nous étions encore étudiants quand la minuscule et révolutionnaire université de Hasnaoua (Tizi-Ouzou) ébranlait le système pour exiger la reconnaissance de la langue et culture berbères sur fond d’exigences des Liberté démocratiques.

La feuille de route arpentait avec courage et détermination les Chemins qui montent de FOUROULOU  avec notamment une pause hautement symbolique à la «Colline oubliée" d’où est parti le coup d’envoi de cette révolte populaire, à l’origine de laquelle était l’inoubliable écrivain et Homme de lettres Mouloud Mammeri, victime de l’interdiction de sa conférence à Tizi-Ouzou sur le thème Les langues maternelles.Nous y étions encore étudiants en plein dans cette effervescence    politique unique en son genre.

Nous n’allons pas refaire l’histoire de ce Mouvement culturel berbère (MCB) dont la répression a donné lieu à l’arrestation de 24 détenus, meneurs de cette mini-révolution, dont certains ne sont plus en vie, à l’image de Rachid Aït-Ouakli (pensée), récemment ravi aux siens par le Covid.  

"Yahzen el-Oued-AÏssi..." clamait le Rebelle Matoub Lounas!

Je profite de cette évocation pour rendre un sincère hommage au Professeur d’économie Oussalem Mohand Ouamar, Tari Aziz, Djamal Zenati, le couple Ahmed Zayed, Chemim Mokrane, Hend Sadi et les étudiantes du Comité de cité de M’douha de l’époque.

Ces chevilles ouvrières du MCB ont su déterrer la voix de la Kahina, longtemps «ensevelie» dans les décombres de l’arabo-orientalisme par les dignitaires du pouvoir de l’époque.

Ainsi était l’histoire nostalgique de cette université qui, des années après fut baptisée au nom de l’Instigateur de ce mouvement, en l’occurrence Da el Mouloud Ath-Mammar (paix à son âme) .