AZul a Taddert

Jeudi 18 avril 2024 (S.Y)-S’il y en a un de la mouvance culturelle berbère post-avril 1980, c’est bien lui. Par la richesse de son parcours et son combat pour les racines de la Kahina. Producteur émérite à la radio algérienne chaine 2 (Kabyle) où de longues années, il a pu faire bouger les choses en termes d’identité berbère, Mohammed Ben Hanafi, Aït-Tahar de son vrai nom, a aussi marqué de son empreinte le printemps berbère qui rentre dans ses 44 ans.

S’il fut présent dans nos esprits de longues années, cette révolte nous a permis en tant qu’étudiants dans la « tourmente » d’avril 1980 de faire connaissance avec lui, plus précisément à Hasnaoua bastion de cette lutte revendiquant la langue et la culture amazigh et les libertés démocratiques.

Petit témoignage…

Il avait élu domicile dans une chambre d’étudiant pour apporter son soutien non seulement à ce mouvement mais également faire connaitre son combat aux enfants de 80 (Dixit Matoub) pour cette cause et les affronts auxquels il a fait face.

Ce mouvement aura clos sa longue marche qu’il a entamé durant les années de plomb pour cette cause à laquelle il a sincèrement cru.

Feu Ben hanafi est né le 7 février 1927 dans le village Sidi Athmane dans la commune d’Aït Ouacifs, (Tizi-Ouzou). Très jeune, il s’installa avec sa famille à Tiaret. Révolutionnaire dès le début de la lutte armée de libération nationale, il assuma le poste de commissaire politique à la direction du F-L-N et entrepris à ce titre d’importantes actions de sensibilisation à l’Ouest du pays pour les faire adhérer à la lutte contre le colonialisme.

Au-delà de ses célèbres émissions à la radio de la Chaine Deux, feu Ben Hanafi est également le fondateur dans la fin des années 60 de la prestigieuse chorale «Tulas n’Fadhma N’Soumeur»,  composées de lycéennes de Tizi-Ouzou.  Il décède le 4 mars 2012 dans son village natal, à l’âge de 85 ans.

Légende: Mohammed ben Hanafi

Crédit: association Tamusni