AZul a Taddert

La Roche-sur-Yon 10 novembre 2016 (Syat)- Matrice de la guerre d’indépendance, doublement engagées dans cette terrible bataille en envoyant sur le front, l’époux ou le fils aîné (généralement en aller sans retour) et éducatrices exemplaires de leurs progéniture, les veuves de Chahid hantent aujourd’hui nos villages, les cimetières rappelèrent les dernières survivantes. Paix à leur âme. 

Des rues fades, « mutilées » de leur légitimité révolutionnaire, des photos sans légendes, des traversées sans traces ni murmures. Le village souffre de l’amnésie des vivants mais continue encore à vivre des décombres de ceux et de celles qui sont partis comme s’ils avaient fait leur temps. 

Elles étaient jeunes pour la plus part, confrontées dans les plus belles années de leur jeunesse, au mauvais sort, les stèles érigées à la mémoire de leurs martyrs-époux, renseignent en ne peut mieux sur le lourd tribut qu’elles ont payé à la liberté.

De leur vivant, elles ont vécu dans le respect et la protection de tous, tant elles incarnaient un courage exemplaire, une responsabilité sans faille vis-à-vis de leurs enfants qu’elles ont fait grandir,certes dans la difficulté matérielle et affective de l’être absent, mais dans beaucoup en dignité.

Elles ont, en cela, réussi un pari qui n’était pas à la portée de tous. Elles ont refusé le cercle vicieux du remariage, soucieuses du

bien –être de leur progéniture, un sacrifice suprême, très rare de nos jours. Ce fut leur choix ! Je leur rendais ici un hommage et une sincère pensée.