AZul a Taddert

Taddertouf, 14 décembre 2016 (Amizav-Akdhim)- Au royaume de ceux qui ne parlent jamais car personne ne les entend. Ils sont résignés à écouter ceux qui leur ont squatté la parole, retiré le micro, abimer la langue, adage des bidons vides et des vacarmes des bruits. La tempête n'a pas fait que déraciné les arbres et perturber le fleuve tranquille, englouti des maisons en lutte permanente contre la détresse, mais elle a endommagé la lointaine conduite d’où s’alimente la fontaine et alimente le village à son tour.

Elle a traversé pendant des siècles, sans murmures, des champs de fougères, aux rythmes assidus, sans nuire aux débits de Dame source sortant des entrailles d’une montagne aux mille secrets. Le village en état d’alerte, pas une goutte dans le robinet principal auquel étaient accrochées mille âmes, les bisons mis hors service, le chemin y menant est désertique, pas une ombre humaine.

Le village interpelle l’histoire et la mémoire collective des générations encore debout. Il faut réparer la fuite et rétablir l’ordre pour que fontaine soit réhabilitée.Mais qui connait l’itinéraire de la conduite et Qui se souvient de la mer ? Là, surgit de la foule, agglutinée autour de la Djemaa, une voix jusque-là effacée, pour porter un coup salvateur à la fontaine.

On l’écouta, on suivit ses conseils, on rétablit la conduite rompue et l’eau coula de nouveau. Moralité: Ce sont plus ceux qui ne parlent jamais qui ont beaucoup à dire, disait le sage avant de lever la séance!  

Légende:  ça souffle!