Billet:aurions-nous des cerises cette année?
La Roche-sur-Yon 1 avril 2016 (Syat)- Alors qu’il regardait depuis sa petite terrasse, tordue par le poids de la neige d'hiver, les fins fonds du Djurdjura, au premier plan, son champ de cerisiers en fleurissement, son épouse s’employait comme de coutume, à libérer le troupeau de moutons de l'étable, il grognait dans sa tête.«Y aura-t-il des cerises cette année?».
L’épouse n’entendait de ce message qu’une moustache drue allant dans tous les sens et des sourcils rebelles inconciliables. Que va-t-il nous annoncer tant l’homme dressa un réquisitoire sévère contre Dame nature, pourtant habituellement complice et chaleureuse?Le suspens dura longtemps, longtemps que l’homme portait son burnous et son chapeau de raphia que lui léguaient ses ancêtres.
Pourtant l’homme n’a pas pour habitude de faire du pessimisme sa culture encore moins à attendre tout lui tomber du ciel.
Le fruit rouge qui un certain juin
Pour cause: il n’avait pas plu depuis octobre, les quelques gouttes d'eau et chutes de neige n’avaient rien apporté de bon au niveau du barrage de Taksebt d’où s’abreuvent en partie les villages kabyles.
L’épouse agacée, aligna les têtes ovines devant elle, partit comme une flèche vers le champ, source d’angoisse, laissant derrière elle une âme tourmentée, le temps de respirer…un peu! Ainsi allaient le sort des cerises en Kabylie…
Légende: l'homme regardait par cette fenêtre.
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