AZul a Taddert

La Roche-sur-Yon 6 avril 2016 (Syat)-Un jour, alors que le porteur de semis avait été empêché de déposer sa cargaison ancestrale devant les portes d’une fabrique d’idées pacifique, issue à l’origine d’un champ d’oliviers, toute Algérie avait l’œil rivé sur cette rebelle Kabylie. Ce fut le printemps 80.

Toutes et tous étaient résolus à investir leurs graines dans ce vaste champ dont allait se nourrir, durablement, tout un peuple tant les fruits allaient stimuler l'ouverture démocratique et tracer la voie à ceux épris de liberté et de justice. Nous étions partis en rangs serrés, personne n’était absent à l’appel, face à ceux qui arboraient les haches, la foule, motivée et enthousiaste s’abritait derrière les truelles.

Nous avions en cela vécu des moments exceptionnels de fraternité, de bonheur d’être ensemble, rassemblés et respectueux. Des moments qui ont fait et feront encore date dans l’histoire. Celle des montagnards, de tout temps en lutte contre leur destin.

Les élans ont été maintenus des années après, chaque printemps avait sa fête, ses amoureux n’ont pas cessé d’immortaliser le souvenir de cette union décidée à soulever des montagnes et à percer des ciels de plomb.

Cette démonstration pacifique que le « Fleuve » allait détourner en fin de parcours, nous la devons à ces mères, qui derrière leur résistance séculaire, poussaient des cris de youyous pour une culture qui progressivement sortit des ténèbres mais non sans avoir lézarder, hélas, le mur de nos contemplations. Je te revois tranquillement,  36ans après, Oued-Aïssi et Hasnaoua…

Légende: Ce fut le tissage!