AZul a Taddert

Mardi 15 avril 2025 (Salah.Yataghène)-A bord de ce rêve infini qui nous transportait depuis la terre des autres, à des milliers de kilomètres, fuyant les affres de l’exil, à la recherche de nous-mêmes, nous trouvions des berceaux attachés aux sobres poutres de nos maisons faites de pierres et d'argile, et poussés doucement par les voix mélodieuses et chaleureuses de nos mères.

Elles qui se ressemblaient toutes non seulement en leurs habits traditionnels chatoyants qui valorisaient leur identité, mais surtout en philosophie de vie à tel point qu’elles se complétaient ensemble en valeurs et sagesse. C'est simple, ce qui manquait à l’une est trouvable sur l’autre.

Nous faisions le tour du village comme dans cette enfance épanouie à travers toutes les venelles de ce dernier, reliant notre fraternité.

Tout le monde est là, aux quatre coins de notre terre, les plus âgés nous montraient le chemin depuis la place centrale , en nous prenant affectueusement par la main sous les regards amusés des passants.

Tout le monde est là!

Les rues gorgeaient de monde, la journée s’ouvrait avec des bonjours de «bonheur et paix», la douceur gagnait les rues au fur et à mesure de l’avance du temps, point de mélancolie encore moins de lassitude.

Le rêve avance comme ce bateau pressé d’arriver sur cette terre d’Hommes et de Femmes debout qui jurent sur les quarante Saints d'Aboudid et croient en leur destin.

Taddert se signale par son altitude non seulement géographique mais surtout par ses bâtisseurs et ses tisseuses de sa grande toile identitaire défiant tous les vents en faisant de l’espoir le seul remède à la douleur. Le rêve est fini! Dès lors, l'inoubliable Albert Camus vient à notre secours, en nous rappelant que "La vraie pensée de l'homme est sa nostalgie".