AZul a Taddert

La Roche-sur-Yon 14 Saint-Valentin (Syat)-Nous comptions patiemment les buchettes, le temps passe, le temps est passé pour chacun mais différemment. Le journaliste-jardinier, passionné par l’arboriculture, est sorti en une matinée de printemps, pour une fois sans outils: contempler juste son champ.

La nature lui déroulait le tapis…vert, en reconnaissance aux précieux soins qu'il porta toute l’année à son univers. Ravi et enchanté, il s’assied sur un tronc d’arbre transformé en banc, le regard plongé dans un massif de cerisiers, d’amandiers en fleurs, de toutes les tailles et espèces. Quand est-ce que j'ai planté tout ça?

Les yeux scrutaient la moindre parcelle qui lui rappelait des souvenirs lointains, le temps qu’il passa à lutter contre les mauvaises herbes, à fertiliser un sol ingrat qui n’a pu résister à ses efforts inlassables et à sa détermination à transformer une montagne en plaine «Yarad adh rar dh lodha». Dans "Mohand achète et vend" (Dixit Lounis).

Nous avions presque un peu vieilli

Dans sa tête, défilaient des années: d’enfance, de jeunesse, d’adolescence et enfin d’adulte. Les rencontres amicales et inoubliables au village, des sorties d’école souvent mouvementées sur le chemin de retour au bercail, des glissades sur Blanche neige, des parties de billes infinies même jusque dans les rêves, des récoltes de cerises, de noix et de châtaignes.

Dans le miroir aux «Alouettes», plus de gains que de pertes, hélas! certains amis ne sont plus en vie, d’autres huppés par le maudit exil dont certains ont pu être rattrapés par les réseaux sociaux pour briser la perte de vue, presque générale, d’une génération Interface des valeurs-repères.

Le paysan se lève, le soleil s’incline et ramasse ses derniers rayons, salut le premier beau jour de printemps. Nous soufflons les bougies et il s’est passé du temps…Nous avions presque un peu vieilli. Il a l'âge que vous lui donnez!    

Le temps est passé par-là!