AZul a Taddert

Hasnaoua (Tizi-Ouzou) le 20 avril 2023 (S.Y)- L’université de Hasnaoua, à laquelle l’éternel Mouloud Mammeri a donné son nom quelques années plus tard, sortait ses "griffes" face l’arbitraire pour revendiquer «la Reconnaissance de la langue et culture amazighs » et «les libertés démocratiques». Il y a de cela 43 ans.

Un mot d’ordre qui par son ampleur a fragilisé le système à l’époque et donné du grain à moudre aux appareils répressifs face à une détermination citoyenne massive sans précédent.

Etudiants en plein dans cette tourmente révolutionnaire, nous avons gardé bon souvenir, des années après, la nostalgie quand tu nous animes!

L’interdiction d’une conférence que  devait donner à Hasnaoua l'écrivain et homme de lettres, Mouloud Mammeri sur la poésie kabyle ancienne», a fait déborder le vase des enfants de la reine Kahina qui, debout comme un seul homme sur les cimes du majestueux Djurdjura, déclenchèrent l’inoubliable Mouvement culturel berbère de 80

(M-C-B).

Paroles de chanteurs engagés ...

Temps se faisant, l’histoire a fini par reconnaitre les siens, avec une pensée à l'une des mémorables figures du Mouvement, feu Rachid Aït-Ouakli, qui nous a quittés  pas si longtemps. Paix à son âme.

Deux années plus tard un Département de langue et culture Amazigh fut inauguré a Hasnaoua sous l'emprunte du prestigieux et émérite linguiste Salem Chaker.

Au célèbre chanteur et poète Lounis Aït-Menguellet de résumer cette problématique de la revendication culturelle, dans "Avant chacun la parlait à l’autre et aujourd’hui c’est sur papier pour que les générations futures puissent retrouver ses traces (NDLR: la langue)".Traduction littérale:"Zik wa ih driss iwayadh assa dhilkaght atsidafen ingoura ».

Pour sa part, le Rebelle Lounas Matoub a scellé ce souvenir dans la chanson "Yahzen el-Oued-Aïssi( ou triste est Oued-Aïssi), avec un émouvant clin d'oeil "aux 24 détenus".

Photo:LDD