AZul a Taddert

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Taleb Rabah: "strut wal niw" (mes yeux pleuraient...)

La Roche-sur-Yon 28 décembre 2015 (Syat)- J’étais en escapade sur la ville aux 116 îles, issue de l’eau et tournée vers l’eau, ou si vous préfériez Vénisia, quand j’apprenais, ému, sur les réseaux sociaux, par une soirée brumeuse, la mort du célèbre chanteur Taleb Rabah. L’icône incontournable de la radio kabyle dont il a fait les beaux jours grâce à ses beaux tubes interprétant le quotidien des montagnards, chez-eux ou dans l’exil, à la recherche du pain amère (Dixit Y. Kateb).

 

Plus de 50 ans de carrière consacrée à la promotion de la chanson kabyle, Dda talev Rabah que Lounis Ait-Menguellet qualifiait, lors du recueillement sur sa dépouille de «repère incontournable » du patrimoine musical algérien, a vécu son art dans l’humilité la plus totale qui honore les habitants de ces crêtes enneigées de la dignité formant la région de Ain-El Hemmam d’où est issu le regretté da Taleb Rabah.

 

Il était de la trempe d’artistes pionniers de la promotion de la langue et de la culture berbères dont chacun de nous s’abreuvait et se reconnaissait tant ces mélodies représentaient le miroir de ce que nous sommes.

 

Pétries de morale et de sagesse du terroir, les chansons de Dda Taleb, à l’exemple de "Tsana dhigh af zahriw" (je cherchais mon destin) ou encore "Ayak jun ketch dhah viview" (O chien tu es mon fidèle ami !) resteront impérissables.

 

Dans ses vieux jours, je revoyais Dda Talev Ravah dans sa gargote à la Nouvelle-Ville de Tizi-Ouzou dont le nom d’enseigne était «Ahlil wi tchane ahlil wur netchi", paraphrasant en cela le nom d’une célèbre émission animée dans les années 1970 par un condisciple à savoir feu Mohamed Ben Hanafi, une autre figure de proue de la poésie kabyle ancienne.

 

Légende: sincère pensée à ton âme...

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28/12/2015
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