AZul a Taddert

La Roche-sur-Yon 17 décembre 2015 (Syat)- Le village est tenu en haleine depuis quelques semaines:les réserves d’huile d’olives commencèrent à toucher le fond. Toute la cuisine berbère est basée sur ce produit, pire encore, l’huile d’olives est utilisée par la junte féminine pour les soins de cheveux.

Plus l’ombre du marchand itinérant El hadj Saïd Uyacuv que les ménages attendaient a l’entrée du village comme l’étoile du berger. Il aurait donné rendez-vous à tous comme de coutume pour alimenter les foyers de son huile de qualité,celle du village Aït-Frah était connu mondialement pour ses parfums et sa bonne qualité.

Des contenants de toutes sortes commencèrent à raisonner, corroborant le dicton populaire selon le quel les bidons vides font du bruit. Alors que le désespoir commença à s’emparer des la chaine humaine, l’homme-légende arriva à bord de son véhicule habituel « une 404 bâchée » remplie de plusieurs hectolitres d’huile,toute fraiche venant juste de sortir des huileries traditionnelles de la région de Kabylie.

Des visages souriants et rassurés, le ton changea, chacun se fit servir allégrement, il y en avait pour tous, même ceux qui n’avaient pas la somme pour régler pouvaient le faire ultérieurement, la confiance était dans tous les esprits, hors de question de laisser quelqu’un en rade.

Dda-el-hadj était un homme généreux.Il faisait des déplacements fréquents et assidus au village Taddert où il avait fidélisé une clientèle qui ne pouvait plus se passer de son huile tant le cœur de l'Homme était limpide comme le produit qu'il commercialisa aux plus rudes des hivers. Quelques années plus tard, on l'a plus revu, l'olivier séculaire était parti sans murmure.    

Ainsi coulait l’huile, autrefois à Taddert !

Légende: on roule du couscous...