AZul a Taddert

AZul a Taddert

Le printemps berbère fait son âge ....(Hommage)

Lundi  20 avril 2020 (Salah Yat )- article actualisé. Le printemps berbère boucle aujourdhui ses 40 ans. Un hommage pour les acteurs de cette mini-révolution hasnaouenne n'est pas de trop à chque fois qu'il est question de rendre hommage à ses artisans pour que la mémoire des 24 détenus restera toujours vive  dans l'esprit des générations actuelles et futures.

Pour cela je délivrais une pensée chaleureuse et amicale à nos amis Djamal Zenati, Tari Aziz, "Chikh" Oussalem Mohand Ouamar, Bardous, Rachid Zouamia, le couple Ahmed Zaied, Rachid Aït-Ouakli, Salah Oudahar, Saïd Khelil, Sadi Hend, Ferhat Imula, les agents du Resto U de Hasnaoua, le Collectif féminin de Mdouha,  et à travers eux, à tant dautres du Comité "anti-repressif" qui a eu la lourde charge de mener à bien cet admirable mouvement populaire. 

Récit:

Au commencement: l'éclairante bougie de l'Eternel Da El Mouloudh Ath Maamar, précurseur de la Longue marche, la nôtre. Le temps, encore le temps: il y a presque, jour pour jour, les Enfants de Hasnaoua avec comme seul bouclier, face à l'adversité, les majestueuses montagnes du Djurdjura, bravèrent un ciel de plomb et tracèrent, dans une cohésion exemplaire, le chemin de la lutte  pour une Algérie de demain, affranchie de l'exclusion culturelle et linguistique sur fond des libertés démocratiques.

Yahzen el Oued-Aïssi...

Il y a de cela 40 ans, et cela s'appelle le Printemps berbère, avec plus de sens, d'identité  et d'histoire, plutôt  Tafsut imazighen. Le 20 avril 1980 aura fait date dans les consciences populaires. Matoub Lounas (pensée), le chantre  des causes justes, en a dédié une chanson-hymne dans "Yahzen el-oued Aïssi..., avec un vibrant hommage aux 24 détenus! 

Le coup est parti d'une minuscule mais non moins engagée université, située au bas de la périphérie sud de la ville des Genêts, abritant en son sein, pas plus de 1 500 étudiants. L'histoire du mouvement étant notoirement connue et reconnue, la raison de cette révolte populaire, l'unique dans l'histoire de l'Algérie indépendante, tient à l'empêchement par les forces de l'arbitraire, du géant de la culture berbère, en l'occurrence da El Mouloudh, à donner une conférence sur la "Poésie kabyle ancienne" dans ladite université.

Un rappel succint...

Ce fut l'étincelle, sinon la goutte qui a fait déborder le vase. La réponse des Kabyles fut éminente et sans appel. Quarante ans plus tard, cette mini-révolution fit cas d'école, d'où, quelque part, le Hirak tirerait sa substance et s'imprimerait de sa détermination.

Comme quoi l'histoire finit toujours par reconnaitre les siens... 

Regard d'intérieur en témoignage

Quelques séquences personnelles : Pour y avoir vécu ces évènements, je gardais entre autres, le souvenir du couple Ahmed Zayed, linguistes qui assurèrent durant toute l'occupation universitaire, des cours de langue berbère à l'amphi C, avec un engouement des apprenants sans précédent.

Chose rarissime: l'indomptable fondateur de la radio kabyle Chaine 2, est venu du haut de ses 70 ans, apporter son indéfectible soutien à cette révolte qui secoua le pouvoir. Il fournira des témoignages accablants sur son parcours "entraves et brimades de la part des barons de la radio nationale".

Il logeait chaleureusement à Hasnaoua dans une chambre d'étudiants de qutare lits. 

Comme quoi l'histoire finit toujours par reconnaitre les siens... 

 

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20/04/2020
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